Brigitte Macron, épouse du président Macron, se retrouve au cœur d'une polémique après avoir insulté des militantes féministes, les qualifiant de "sales connes". Cette déclaration, faite lors d'un événement, a provoqué une vive réaction dans les rangs du mouvement féministe, poussant l'association "Les Tricoteuses hystériques" à agir.
En effet, cette association a confirmé avoir déposé une plainte pour injure publique au nom de 343 plaignantes, s'inscrivant ainsi dans la lignée du Manifeste des 343 de 1971, qui avait marqué une avancée majeure pour les droits des femmes en France. Dans un communiqué, la présidente de l'association, Vigdis Morisse Herrera, a exprimé son indignation, déclarant : "Je refuse que les mots de Brigitte Macron contribuent à terrer des victimes dans le silence... nous devons nous battre ensemble".
Malgré ses excuses, où elle a affirmé : "Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, c’est à elles et à elles seules que je pense", la colère des militantes ne s'est pas apaisée. Pour de nombreux experts et observateurs, ces mots reflètent un mépris persistant envers celles qui s'engagent pour l'égalité des genres. Le Parisien souligne que le mouvement féministe en France continue d'être confronté à des insultes et à la disqualification, même plus de cinquante ans après les luttes initiales.
Ce n'est pas la première fois qu'une personnalité publique s'exprime de manière désinvolte sur les luttes féministes. Des observateurs notent que les femmes engagées, qu'il s'agisse de militantes comme celles des Tricoteuses hystériques ou de figures emblématiques du mouvement, sont encore fréquemment visées par de telles attaques. La journaliste Caroline de Haas a également réagi sur les réseaux sociaux, affirmant que ces mots traduisent une ignorance crasse des enjeux rencontrés par les femmes victimes.
Alors que la plainte est en cours d'instruction au Tribunal judiciaire de Paris, cette affaire témoigne d'un besoin urgent de prendre en compte la voix des femmes et de leurs luttes dans le discours public, un besoin qui reste désespérément inassouvi. La communauté féministe appelle ainsi à une solidarité renouvelée et à une reconnaissance des injustices encore omniprésentes dans la société française.







