Brigitte Macron se trouve au centre d'une tempête médiatique après avoir qualifié des militantes féministes de "sales connes" lors d'un spectacle, provoquant ainsi une forte réaction. Une association féministe a récemment annoncé avoir déposé une plainte pour injure publique contre la première dame auprès du Tribunal judiciaire de Paris, soutenue par 343 femmes et différentes organisations engagées pour les droits des femmes.
Cette initiative, portée par le collectif Les Tricoteuses hystériques, est également soutenue par d'autres structures comme 3égales3 et MeTooMedia. Ces groupes affirmant que les propos de la première dame nuisent à la parole des victimes de violences sexuelles et des féministes, soulignant que de tels discours ne peuvent demeurer sans conséquences.
Dans une interview accordée à Brut, Brigitte Macron a présenté ses excuses, déclarant : « Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes. C’est à elles et à elles seules que je pense. » Elle a également précisé que ses remarques étaient à caractère privé, destinées à un petit cercle.
Cette affaire met en lumière une dynamique préoccupante, où les personnages publics, notamment les femmes, sont souvent la cible d'attaques verbales qui peuvent avoir des conséquences bien au-delà du moment. Selon le sociologue Jean-Pierre Winter, "les mots ont un poids, surtout lorsqu'ils proviennent d'une figure publique. Ils peuvent exacerber des divisions déjà sensibles dans la société". Cette plainte pourrait bien représenter un tournant dans la lutte pour la reconnaissance et le respect de la voix des femmes dans des discussions essentielles telles que celles portant sur la violence à leur encontre.







