Le Parquet national financier (PNF) a annoncé le 16 décembre avoir demandé le renvoi de plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy, ainsi que Mimi Marchand, dans le cadre de l'affaire liée à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.
Sarkozy est ciblé pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » ainsi que pour « recel de subornation de témoin », tandis que Carla Bruni-Sarkozy ne fait l’objet que de la première accusation.
Le témoin en question, Ziad Takieddine, qui avait précédemment retiré ses accusations concernant le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, est décédé en septembre 2025. Ce retournement de situation a soulevé de nombreuses interrogations et des allégations de manipulation.
Concernant Mimi Marchand, le parquet a demandé des poursuites pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de corrompre des personnes exerçant des fonctions juridictionnelles au Liban ».
Une affaire embrouillée
L’affaire, parfois qualifiée d’« opération Sauver Sarko », se rattache à un dossier plus vaste concernant le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, qui a été condamné le 25 septembre dernier à cinq ans de prison. Celui-ci a fait appel de cette décision et doit à nouveau comparaître devant la justice à partir du 16 mars 2026, selon Le Monde.
Les enquêteurs s’interrogent sur l’implication du président dans ces manœuvres supposées visant à influencer le principal témoin à décharge. Des experts en droit affirment que ces accusations pourraient avoir de graves conséquences pour l’ancien chef de l'État et posent des questions importantes sur la transparence de la justice en France.
Nicolas Sarkozy, par l'intermédiaire de son avocat, Christophe Ingrain, refuse de commenter la situation actuelle.







