L'Agence nationale de l'habitat (Anah) vise à financer la rénovation énergétique de 120 000 logements d'ici 2026, selon les annonces faites lors de son dernier conseil d'administration. Ce projet vise 68 000 rénovations en copropriété et 52 000 logements individuels, mais reste conditionné par l'approbation du budget de l'État.
Le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, a évoqué la réouverture du guichet d'aides pour les rénovations globales au 1er janvier, tout en soulignant que sans le projet de loi de finances pour 2026, l'ensemble du dispositif pourrait être suspendu. Actuellement, 83 000 demandes sont déjà en attente, un chiffre qui préoccupe les experts comme Jacques Baudrier, adjoint au logement à la Ville de Paris, qui appelle à une augmentation des financements alloués à l'Anah.
Les défis pour assurer cette rénovation de grande envergure sont considérables. Des modifications dans les paramètres d'octroi de subventions ont été envisagées pour 2026, malgré les inquiétudes soulevées par des chercheurs comme Maxime Ledez de l’Institut de l'économie pour le climat (I4CE), qui affirment que les crédits proposés seront insuffisants pour répondre aux besoins croissants.
Parallèlement, l’Anah reformulera ses aides pour favoriser les projets axés sur la décarbonation des systèmes de chauffage, en alignement avec la nouvelle Stratégie nationale bas carbone. Pour cela, un budget global de 4,4 milliards d'euros est prévu, avec une attention particulière aux rénovations par geste, cumulant 150 000 aides.
Comme l’a rapporté Sud Ouest, la pression sur le secteur est telle que des contrôles plus stricts contre la fraude ont été introduits, y compris la possibilité de réaliser des vérifications à distance. La situation actuelle pousse à envisager des solutions innovantes pour garantir un avenir énergétique durable pour les ménages français.







