Des mesures adoptées par le Parlement européen
Le 16 décembre 2025, le Parlement européen a validé des mesures de protection renforcées pour les agriculteurs, dans le but de minimiser les conséquences potentielles de l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Ces mesures, soutenues par 431 voix contre 161, comprennent un suivi approfondi des produits sensibles tels que le bœuf, la volaille et le sucre. Elles prévoient également la possibilité de réintroduire des droits de douane en cas de déséquilibre sur le marché agricol.
Cependant, ces efforts pourraient ne pas suffire à convaincre la France, qui a exprimé des réserves quant à la signature de cet accord, prônant un report. Paris a demandé à l'Union européenne de repousser la ratification de ce traité que Bruxelles souhaiterait valider à Foz do Iguaçu au Brésil dès ce week-end. Le Parlement a opté pour des protections nettement plus solides que celles proposées par les États membres précédemment.
Les attentes des eurodéputés
Les eurodéputés ont suggéré que la Commission européenne doive intervenir si le prix d'un produit du Mercosur est inférieur de 5 % à celui de la même marchandise dans l'UE, tout en constatant une augmentation des importations détaxées de plus de 5 %. Au départ, ces seuils étaient fixés à 10 %. États et Parlement vont maintenant négocier un compromis sur cette question.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, espère toujours pouvoir signer le traité lors du prochain sommet du Mercosur, mais elle a besoin de l'approbation préalable des États membres.
Face à une mobilisation agricole grandissante, la France intensifie la pression en demandant un report du vote prévu en 2026. Tandis que l'Allemagne est en faveur de la signature rapide de cet accord, l'Italie, représentée par sa Première ministre Giorgia Meloni, joue un rôle clé dans cette décision.
Réactions des syndicats agricoles
Les syndicats agricoles européens restent fermement opposés à cet accord, qui pourrait favoriser les exportations de voitures et autres industries, tout en soulignant les risques pour l'agriculture européenne. Le traitement préférentiel accordé à la viande, au sucre, au riz, au miel et au soja sud-américains suscite de vives inquiétudes au sein des filières concernées. Selon des agriculteurs de Loir-et-Cher, cet accord pourrait mener à 'la mort des éleveurs'.







