Le Parlement a définitivement adopté, ce mardi 16 décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, à l'issue d'un parcours semé d'embûches. Cela signifie que plusieurs mesures importantes entreront en vigueur, à condition que le Conseil constitutionnel les valide.
Parmi les nouveautés, on trouve la possibilité pour toutes les femmes de 45 à 65 ans de bénéficier d'une consultation médicale sans dépassements d'honoraires, consacrée à la ménopause. Cette initiative, soutenue par Emmanuel Macron, répond à une demande croissante pour une meilleure prise en charge de cette période délicate, comme l’a souligné le rapport de la rhumatologue Stéphanie Rist, désormais ministre de la Santé.
Un autre point positif concerne les consultations de psychologie, où, à partir du 1er octobre 2026, les patients n'auront plus à avancer de frais pour la part remboursée par la Sécurité sociale dans le cadre du programme « Mon soutien psy ». De plus, les victimes de violences sexuelles bénéficieront d'une prise en charge complète des actes médicaux sans nécessiter de plainte, pendant une période expérimentale de trois ans.
Les parents d'enfants atteints de troubles du neurodéveloppement pourront également accéder à des séances de guidance financées par l'Assurance Maladie. Cependant, des restrictions viennent aussi s'ajouter. Les traitements prescrits par des médecins non conventionnés ne seront plus remboursés, touchant ainsi près de mille praticiens.
Les nouvelles règles de prescription des arrêts de travail prévoient un plafonnement, limitant à un mois la première prescription, et deux pour un renouvellement, bien que des dérogations soient possibles si la situation du patient l'exige. De plus, un nouveau congé de naissance sera instauré, permettant aux salariés de prendre un mois supplémentaire, avec une indemnisation de 70 % du salaire net le premier mois et 60 % le second.
D'autres mesures incluent l'introduction d'une taxe exceptionnelle pour les complémentaires santé, qui pourraient voir leurs cotisations augmenter d'environ 4,3 % pour les contrats individuels, selon les prévisions de la Mutualité française. La contribution sociale généralisée (CSG) augmentera également, passant de 9,2 % à 10,6 % sur les produits d’épargne financière.
La volonté de renforcer la politique vaccinale est manifeste, avec l'introduction éventuelle d'une obligation de vaccination contre la grippe pour les soignants et les résidents d'Ehpad, en attente d'une validation par la Haute Autorité de santé.
Pour les résidents non européens, des modifications importantes seront apportées : ceux ne gagnant pas leur vie en France devront contribuer financièrement aux soins médicaux. En revanche, les Français revenant en métropole après une expatriation retrouveront leurs droits de manière accélérée.
Le gouvernement mettra aussi en avant la prévention des maladies chroniques, en incitant les patients à suivre des parcours de soins pour ceux présentant des risques. Les professionnels de santé seront enfin tenus d'alimenter le dossier médical personnel de chaque assuré, sous peine de pénalités, afin d'améliorer le suivi médical.
Cette réforme, qui a suscité un certain soulagement parmi les professionnels du secteur, est cependant toujours sujette à débat, alors que la menace d'une grève des médecins semble s'éloigner. Source.







