Dans un rebondissement retentissant, Stéphane Zerbib, l'ancien avocat du célèbre designer John Galliano, a été officiellement condamné en appel à deux ans d'emprisonnement avec sursis. Cette décision, rendue par la cour d'appel de Paris, vient confirmer le jugement initial du tribunal correctionnel, qui avait reconnu Zerbib coupable d'abus de confiance pour un montant de 856 500 euros, ainsi que de faux en écriture.
Le designer John Galliano avait porté plainte en 2011, alléguant que son ancien avocat avait détourné près de trois millions d'euros en procédant à des retraits et des virements non autorisés de ses comptes bancaires. À l'époque, Galliano faisait face à des difficultés personnelles majeures, ayant récemment été licencié par Dior suite à une polémique d'injures publiques, tandis qu'il suivait une cure de désintoxication en Arizona.
Dans son procès, Zerbib a nié toutes les accusations d'atteinte à la confiance de son client, pourtant la cour a maintenu que les preuves présentées étaient insuffisantes pour blanchir l'avocat. La décision de la cour a également concerné Danielle Nahon, l'épouse de Zerbib, qui a écopé d'un an d'emprisonnement avec sursis pour avoir, elle aussi, abusé de sa position de juriste et commis des infractions similaires.
Les deux condamnés devront verser à Galliano 145 000 euros pour le préjudice matériel, ainsi que 5 000 euros pour le préjudice moral. De plus, ils ont été condamnés à rembourser 606 605 euros à la société Cheyenne Freedom, qui appartient à Galliano. Ce cas met en lumière la vulnérabilité des créateurs face à des représentants peu scrupuleux et souligne l'importance de la vigilance dans le domaine juridique.
Ces événements soulèvent également des questions sur la responsabilité des avocats dans la gestion des fonds de leurs clients. Des experts légaux, tels que Maître Jean-Luc Dufour, estiment que cette affaire devrait inciter à une réflexion approfondie sur les lignes à ne pas franchir dans la relation avocat-client. Selon Dufour, « il est crucial d'instaurer des mécanismes de sécurité pour protéger les clients contre d'éventuels abus de la part de leurs représentants ».







