La Cour de cassation a confirmé, le 16 décembre, la condamnation de Marine Le Pen pour diffamation envers la Cimade, une association qui soutient les droits des migrants. Lors d'une interview en janvier 2022, la présidente du Rassemblement national avait accusé cette organisation d'être "parfois" "complice des passeurs" à Mayotte.
Dans sa déclaration, Le Pen avait spécifiquement visé la Cimade en affirmant qu'elle "organise la filière d'immigration clandestine en provenance des Comores". Cette affirmation a été jugée comme dépassant les limites de la liberté d'expression par la plus haute juridiction française. "Les propos de Madame Le Pen qui assimilaient l'action de la Cimade à celle des passeurs de migrants étaient inacceptables", a commenté Me Patrice Spinosi, représentant de la Cimade. Un montant de 500 euros d'amende avec sursis à été infligé par la cour d'appel de Paris en septembre 2024.
Au-delà de cette affaire, la situation des migrants en France reste délicate. La Cimade, qui se bat contre la xénophobie et pour l'intégration des personnes migrantes, a reçu un soutien massif de la part des défenseurs des droits de l'homme. Dans un contexte où les discours politiques sur l'immigration se radicalisent, des experts comme le sociologue Michel Wievorka soulignent l'importance de telles associations pour préserver la dignité humaine et aider les plus vulnérables. En 2021, une étude réalisée par l'Observatoire des droits des étrangers a révélé que les ONG, comme la Cimade, sont essentielles pour fournir une assistance juridique et sociale aux migrants.
Actuellement inéligible suite à sa précédente condamnation, Marine Le Pen devra également faire face à un nouveau procès en appel concernant l'affaire des assistants parlementaires européens, dont la date est prévue pour janvier 2026. Ce contexte judiciaire pourrait influencer ses ambitions pour les élections présidentielles de 2027.







