Le 16 décembre, une plainte a été déposée par 343 femmes et organisations féministes visant Brigitte Macron pour injure publique. Ces plaignantes, en référence au manifeste historique de 1971, s'estiment victimes des propos de la Première dame, qui a traité des militantes féministes de "sales connes" lors d'un événement lié à un spectacle de l'humoriste Ary Abittan.
Cette action légale, portée par le collectif Les Tricoteuses hystériques et deux autres groupes féministes, 3égales3 et MeTooMedia, fait suite à des déclarations controversées tenues par Brigitte Macron, qui a exprimé son mécontentement face à des manifestations féministes lors de la représentation de l'humoriste, déjà sous le feu des critiques pour des accusations de viol.
Vigdis Morisse Herrera, présidente des Tricoteuses hystériques, a déclaré : "Cette plainte est une réponse nécessaire, visant à rappeler que la parole des femmes, particulièrement celles victimes de violences, ne peut être insultée sans conséquences." Cette déclaration souligne l'importance du mouvement féministe et des voix qui s'élèvent contre les violences sexuelles.
Les excuses légères présentées par Brigitte Macron n'ont pas suffi à apaiser les tensions. Lors d'une interview le 15 décembre, elle a tenté de clarifier ses propos, en affirmant : "Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, c’est à elles que je pense." Néanmoins, cette explication, perçue comme insuffisante, a provoqué une réaction intense au sein de la communauté féministe.
Les interventions des militantes mettent en lumière un climat de méfiance et de tensions dans la lutte pour les droits des femmes. Selon un article de Le Monde, ce type d'affrontement reflète l'âpreté des combat féministes en France, une réalité que l'on ne peut ignorer, même dans les discours publics.
Les déclarations de Brigitte Macron visent un groupe spécifique de militants féministes engagés dans la lutte contre les violences sexistes, ce qui, conformément à la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881, pourrait constituer une injure publique. Le nombre de 343 plaignantes est également un choix symbolique fort, écho au manifeste des 343 femmes qui en 1971 avaient revendiqué leur droit à l'avortement.
Ce cas illustre la nécessité pour les figures publiques d'adopter une communication réfléchie concernant des thèmes aussi sensibles. Alors que l'opinion publique s'embrase autour de cette affaire, il semble que le combat pour les droits des femmes n'est pas près de s'éteindre.







