Pour la première fois, les partis socialiste, écologiste et communiste s'unissent pour mener une liste conjointe aux élections municipales de Paris en mars 2026. Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint de la maire sortante Anne Hidalgo, prendra la tête de cette liste historique.
Cette alliance a été validée lors d'un vote au sein des instances socialistes parisiennes, avec 85% de soutien, ainsi qu'une approbation de plus de 70% parmi les membres du parti écologiste, rendant ce projet presque irréversible. Selon des déclarations officielles, l'entente devrait être confirmée par les communistes sous peu, consolidant ainsi cette front uni face à la droite, notamment à Rachida Dati, candidate des Républicains.
Emmanuel Grégoire a qualifié cette étape de "moment historique", affirmant que les voix de ses partenaires renforcent sa détermination pour la prochaine bataille électorale. L'union a pour objectif de garantir une seule liste de gauche au second tour, avec une exclusion claire des alliances avec Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons soutenu par Renaissance. Cela dit, une porte reste ouverte pour des discussions éventuelles avec La France Insoumise, bien que Grégoire ait précisé qu'aucune négociation ne se déroulera avant les élections.
Dans un post sur Instagram, David Belliard a félicité cette décision, qualifiant le vote de "responsable" et essentiel pour faire triompher les valeurs écologistes à Paris. Le nouvel accord promet aussi des engagements significatifs concernant des enjeux cruciaux tels que la rénovation du service périscolaire et l’accès à des logements publics de qualité.
Les discussions autour des places sur les listes et des rôles au sein du Conseil de Paris ont été âpres, témoignant des tensions entre militants. Les écologistes ont obtenu la tête de liste pour le XIe arrondissement, un territoire historiquement symbolique, et visent au moins 36 sièges au conseil, contre 28 actuellement. Cette stratégie s'inscrit dans une tendance plus large observée dans d'autres grandes villes françaises, où des alliances similaires sont formées dès le premier tour.
Les paroles de Belliard résonnent particulièrement dans un climat politique où la droite, selon lui, incarne des valeurs climatosceptiques et anti-ouvrières. En effet, face à la montée de la droite, l’accord se veut une réponse proactive pour mobiliser les électeurs autour d’un projet commun à un moment charnière pour la ville et ses habitants. Les prochaines semaines seront déterminantes pour cette coalition, qui se prépare à affronter une campagne complexe.







