Le parquet national financier (PNF) vient de demander un renvoi en justice pour Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni, impliquant un ensemble de onze personnes dans une affaire complexe d'association de malfaiteurs. Les accusations visant Sarkozy incluent à la fois une escroquerie présumée en bande organisée et un recel de subornation de témoins. De son côté, Carla Bruni est soupçonnée d’avoir participé à ces manœuvres illicites.
L'affaire tourne autour de Ziad Takieddine, un individu qui avait accusé Nicolas Sarkozy d'avoir bénéficié de financements libyens durant sa campagne présidentielle de 2007 par le biais du régime de Mouammar Kadhafi. Cette affaire a valu à l'ancien président trois semaines de détention en 2025. Un appel est prévu pour mars 2026 dans ce dossier, qui ne semble pas être près de se clore.
Le retournement de Ziad Takieddine, qui a décidé de se rétracter en 2020, a éveillé de vives suspicions au sein de la justice. Cette rétractation a été interprétée comme un possible pacte délictueux, suscitant des interrogations quant à une éventuelle compensation monétaire de la part de Sarkozy. Si ceux impliqués dans cette affaire, qualifiée de "Sauver Sarko" par certains acteurs, souhaitaient réellement tromper la justice, il reste à prouver si l'ancien président a eu connaissance de ces actes. Des personnalités notables telles que Michèle Marchand, la paparazzi connue sous le nom de "Mimi", font également partie des personnes sous le regard attentif du PNF.
Dans des déclarations passées, Takieddine avait fait mention de l'acheminement de "cinq millions d'euros" dans des valises, remises à Sarkozy et Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur. Cependant, en fin 2020, dans des interviews accordées à Mediapart, Takieddine affirmait qu'$arkozy n'avait pas reçu de financement libyen, avant de se raviser quelques mois plus tard.
Cette affaire pourrait entraîner des sanctions sévères. Les individus concernés, y compris Sarkozy, Bruni et Marchand, encourent une peine maximale de dix ans de prison et une amende de 150 000 euros. L’avocat de Sarkozy, Me Christophe Ingrain, a déclaré ne pas pouvoir faire de commentaires pour le moment, laissant ainsi le terreau d'un suspense judiciaire se développer autour de cette situation explosive.







