La grogne des agriculteurs français ne montre aucun signe d'apaisement. En effet, leur indignation s'intensifie non seulement à cause de l'abattage de troupeaux touchés par la dermatose, mais également face à la ratification imminente de l'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Selon les déclarations de le syndicat Confédération Paysanne, la réponse du gouvernement reste loin des attentes, incitant à des mobilisations plus vigoureuses.
Pour tenter de répondre à cette crise, le gouvernement a annoncé une accélération des efforts de vaccination contre la dermatose dans le Sud-Ouest. Cette initiative comprend la mobilisation de 750 000 bovins supplémentaires et le recours à des vétérinaires militaires pour la vaccination. Toutefois, des blocages et des manifestations sont d'ores et déjà prévus. Les agriculteurs demandent une extension de la campagne de vaccination à l'ensemble du territoire et l'arrêt de l'abattage systématique à chaque détection d'un cas.
Jean-Michel Lemétayer, expert en agriculture et ancien président de la FNSEA, souligne l'importance de cette mobilisation. 'Il est essentiel que les pouvoirs publics comprennent la gravité de la situation. Ignorer la colère des agriculteurs pourrait entraîner des conséquences désastreuses non seulement pour le secteur mais aussi pour la souveraineté alimentaire du pays.' Les répercussions de ces tensions sont donc à surveiller de près.
Dans ce contexte, le débat sur l'accord Mercosur est perçu comme une menace supplémentaire. Les agriculteurs craignent une concurrence déloyale de produits importés au détriment de l'agriculture française. Plus d'une fois, des voix se sont élevées pour avertir le gouvernement des conséquences potentielles sur les filières locales.
Avec un paysage agricole déjà fragilisé, ces développements promettent d'intensifier les tensions entre les agriculteurs et les autorités. La situation est à suivre de près.







