Après une longue phase de rénovation de dix-huit mois, la galerie Colbert, point d'ancrage historique de l'Institut National d'Histoire de l'Art (INHA), a retrouvé sa splendeur. Située au cœur de Paris, cet espace lumineux et majestueux est désormais ouvert aux étudiants ainsi qu'au grand public. « On ne pouvait rêver d'un meilleur lieu pour travailler », confie l’un des nombreux étudiants de l'École Pratique des Hautes Études, profitant d'une pause déjeuner sous la verrière illuminée par une douce lumière naturelle.
La galerie, qui a longtemps été négligée, offre aujourd'hui un cadre resplendissant pour les activités académiques et culturelles. Anne-Solène Rolland, directrice de l’INHA, souligne l'intention de transformer cet endroit en un espace d’échanges et de rencontre, visant non seulement les étudiants mais aussi tous ceux qui partagent la passion de la culture.
Historique et Rénovation
Construite au début du XIXe siècle, la galerie Colbert a d'abord eu pour vocation de rivaliser avec la célèbre galerie Vivienne. Cependant, après une période de déclin due à l'essor des grands magasins et à une désaffection pour l'architecture de l'époque, le site a été fermé pendant de nombreuses années. En 1983, la rotonde emblématique a même été démolie, puis reconstruite fidèlement deux ans plus tard.
L'architecte Pierre-Antoine Gatier a souligné que les travaux récents se sont concentrés sur la restauration minutieuse des éléments architecturaux, sans toucher à la structure principale. « Il s’agissait essentiellement de travaux de nettoyage et de restauration, ce qui a permis de préserver l’essence de cet édifice », précise-t-il. La galerie incarne ainsi le patrimoine tout en offrant un espace dynamique pour les échanges.
Au cœur de cet espace se trouve la rotonde, où se côtoient confort et fonctionnalité. Une grande cafétéria a été intégrée, avec des tables élégamment disposées et des banquettes confortables. "Notre objectif était d'accueillir et de rassembler toutes les personnes qui fréquentent ce lieu pour en faire une expérience conviviale", déclare Constance Guisset, la designer derrière cette transformation. L'acoustique a été soigneusement étudiée, avec l'ajout d'un lustre central en tissu qui non seulement capte le regard mais aide également à contrôler les sons dans l'espace.
Pour conclure, la réouverture de la galerie Colbert représente une nouvelle ère pour les étudiants et les amateurs d'art. Ce lieu, à la fois musée vivant et espace de travail, est également un véritable parcours de transmission et de partage de connaissances, comme le mentionne le quotidien Le Parisien dans ses récentes publications. La magie de la galerie réside dans sa capacité à unir passé et présent, patrimoine et innovation.







