Le 16 décembre, Emmanuel Macron s'est rendu à Marseille pour rencontrer des lecteurs de La Provence, mais cette visite a pris une tournure inattendue. En effet, les opérations de l'entrepôt solidaire CMA-CGM, où ont été entreposées des denrées alimentaires destinées aux Restos du Cœur, ont été interrompues, perturbant les livraisons de la journée.
À l'approche des fêtes de fin d'année, ce blocus d'une journée engendre des conséquences majeures pour les associations caritatives, qui doivent puiser dans des réserves déjà limitées. Selon Actu Marseille, les bénévoles ont été informés d'un accès restreint à l'entrepôt à partir de 15 heures le 15 décembre, avec une reprise prévue le 17 décembre à 7 h 30. Ce choix, motivé par des raisons de sécurité, pourrait entraîner un retard dans la distribution de colis alimentaires à 330 centres dans la région.
D'autres associations, telles que la Croix-Rouge française, ont exprimé leur compréhension, qualifiant l'échange avec le président de "riche et constructif" sur leurs réseaux sociaux. Cependant, la situation soulève des inquiétudes, notamment chez les experts en aide sociale. "En pleine période de crise alimentaire, chaque jour compte pour ceux qui dépendent de ces ressources", explique un membre d'une ONG locale sous couvert d'anonymat.
Brigitte Macron avait précédemment inauguré ces locaux en décembre 2024, remettant les clés à plusieurs organisations caritatives, soulignant l'engagement du gouvernement dans la lutte contre la précarité alimentaire. Mais les événements récents montrent que cette volonté peut parfois se heurter à des réalités logistiques.
En réponse, CMA-CGM a indiqué : "Réduire ce bilan à l'impact d'une seule journée ne reflète ni la réalité du terrain ni l'effet durable de ce dispositif." Ce commentaire souligne l'importance des échanges entre politiques et acteurs du terrain, même si leur mise en œuvre immédiate peut susciter des débats et des frustrations.







