Le procès de Chryssler Hiro, un ancien militaire de 26 ans, suscite une attention particulière à Angers. Accusé d'avoir tué sa compagne, Éléonore Places, en lui assénant onze coups de couteau, il est aujourd'hui confronté à de lourdes réquisitions judiciaires.
Lors de l’audience, le ministère public a demandé une peine minimum de 28 ans de réclusion criminelle. L'avocat général Hervé Drevard a mis en lumière le parcours violent de l'accusé, qui aurait été marqué par de nombreuses violences physique et psychologique, aussi bien subies que exercées, précise Le Monde.
Les faits se sont produits le 1er janvier 2022 à Bellevigne-les-Châteaux, au cours d'une soirée qui devait célébrer la nouvelle année. Selon les témoignages, la relation entre Hiro et sa compagne était entachée de violences répétées, avec plusieurs plaintes déjà enregistrées par Éléonore avant les faits. Deux procédures étaient en cours entre juillet et octobre 2021 pour des incidents antérieurs, fournissant un contexte tragique à cette affaire.
Une psychologue spécialisée dans les violences conjugales souligne qu'« il est crucial d'entendre les victimes et de répondre aux signes avant-coureurs de la violence », pointant du doigt un besoin urgent de politiques plus robustes contre les violences faites aux femmes. L’affaire de Chryssler Hiro rappelle des statistiques alarmantes, avec des féminicides en recrudescence en France, ce qui a conduit à des mobilisations nationales pour une meilleure protection des victimes.
Les répercussions de ce procès pourraient également nourrir le débat public sur la violence conjugale et attirer l’attention sur le nécessaire renforcement des dispositifs de soutien pour les femmes victimes de violences. Le verdict est attendu prochainement et pourrait ouvrir la voie à des discussions plus larges sur la prévention de telles tragédies.







