Lors d'un conseil des ministres mercredi, Emmanuel Macron a affirmé que la France adopterait une position claire et ferme contre un éventuel "passage en force" de l'UE concernant l'accord de libre-échange avec le Mercosur. Selon la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, le président a souligné qu'il fallait plusieurs semaines pour obtenir des réponses précises avant tout vote.
Les inquiétudes entourant cet accord sont principalement liées aux conséquences potentielles sur l'agriculture française. En effet, les agriculteurs craignent qu'une ouverture brutale des marchés n’entraîne une inondation de produits bon marché, menaçant ainsi leur subsistance. Macron a insisté sur le fait que pour le moment, "le compte n’y était pas" concernant la protection des intérêts des agriculteurs français, une préoccupation qu'il a partagée directement avec Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, Président du Conseil européen.
Des experts s'accordent à dire que la situation actuelle met en lumière un conflit au sein de l'UE, avec des pays comme la France qui se battent pour protéger leurs industries locales face à la concurrence étrangère. Des voix, comme celle de la Confédération Générale de l'Agriculture, ont exprimé des préoccupations similaires, soulignant que plus de temps est nécessaire pour examiner en profondeur les implications de cet accord, qui pourrait entraîner des bouleversements dans le secteur agricole.
Tandis que certains membres de l'UE penchent en faveur de l'ouverture d'échanges avec le Mercosur pour renforcer les relations commerciales, la France, sous la direction de Macron, maintient que la sécurité alimentaire et la durabilité de ses agriculteurs restent prioritaires.







