Paris (France) – Emmanuel Macron a exprimé des réserves quant à l'accord commercial avec les pays du Mercosur lors d'une réunion du Conseil des ministres, mettant en avant une ferme opposition à toute décision précipitée de l'Union européenne. La porte-parole du gouvernement a relayé les propos du président, indiquant qu'il exigeait toujours plus de clarté concernant trois conditions essentielles : les mesures miroir, la clause de sauvegarde et des contrôles adéquats.
De son côté, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a qualifié de "prématuré" un éventuel ratification du traité de libre-échange que l'UE négocie avec le bloc sud-américain. Cette position italienne est perçue comme un soutien précieux à la France, qui cherche à obtenir un report de l'adoption de l'accord jusqu'en 2026, comme le souligne le quotidien Le Monde.
Cependant, la France n’est pas encore assurée d’un tel report. La porte-parole a précisé que la situation pourrait évoluer. La France ne se considère pas isolée dans ses préoccupations : l'alignement de l’Italie montre que des puissances européennes partagent les mêmes inquiétudes, renforçant ainsi la position de Macron.
Si cet accord devait être finalisé, il établirait la plus grande zone de libre-échange au monde, facilitant l’exportation de produits européens vers l'Amérique latine, notamment des véhicules et des vins, tout en offrant un accès accru aux produits d'importation comme la viande bovine et le soja d'Amérique latine.
Pourtant, l’Allemagne et l’Espagne affichent une volonté inverse, appelant à la signature rapide de cet accord, illustrant les divergences au sein de l'UE. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, espère toujours finaliser l'accord lors d'un sommet prévu à Foz do Iguaçu, mais cela dépend du soutien d'une majorité qualifiée des États membres. Les tensions sur ce dossier révèlent les défis d'unir les objectifs commerciaux de l'UE tout en conservant la confiance des citoyens sur des questions environnementales et agricoles.







