Mercredi, la cour criminelle de Haute-Garonne a prononcé une peine sévère à l'encontre d'un ancien policier, le condamnant à douze ans de réclusion criminelle pour avoir violé trois femmes qui se présentaient dans son commissariat entre 2017 et 2018.
Agé de 55 ans et ayant toujours nié les faits, le condamné affirmait que ses relations avec ces femmes étaient consensuelles. En plus de sa peine de prison, il sera soumis à cinq ans de suivi socio-judiciaire et son nom figurera dans le fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Au-delà des viols, il a également été déclaré coupable d'agressions sexuelles sur deux autres victimes.
Cette affaire a été portée à la lumière grâce à l'audition d'une des victimes, ce qui a incité l'inspection générale de la police nationale (IGPN) à ouvrir une enquête et à identifier d'autres plaignantes. Julien Aubry, avocat de l'une des victimes, a déclaré à l'AFP que cette condamnation constitue "une première étape vers une éventuelle guérison" pour ses clientes, bien qu'il reste sceptique quant à leur capacité à surmonter le traumatisme.
Les témoignages recueillis durant le procès ont révélé des méthodes manipulatrices de la part de l'ex-policier, qui, en se montrant rassurant, profitait de la vulnérabilité de femmes venues chercher de l'aide. "Des femmes ont perdu à jamais la confiance envers la police, envers ceux qui portent un uniforme", a souligné Aymeric Martin-Cazenave, avocat d'une autre victime.
Pour beaucoup, ces événements soulèvent des questions fondamentales sur le respect des droits des femmes au sein des institutions censées les protéger. Les statistiques sur les violences faites aux femmes en France sont alarmantes, et cette affaire vient encore entacher l'image de la police, souvent perçue comme un refuge pour les victimes. Dans une déclaration récente, la ministre de l'Intérieur a condamné ces actes et a promis des mesures pour renforcer la confiance du public.
Face à des histoires de ce genre, des experts nous rappellent l'importance de rendre accessibles des services d'écoute et de soutien, comme le numéro d'appel national 3919, dédié à l'accompagnement des femmes victimes de violences.







