Paris (France) – Une soixantaine de professionnels du secteur des chaudières biomasse, incluant bois et granulés, ont manifesté jeudi à Paris pour revendiquer l'inclusion de leurs solutions dans le cadre de l'aide MaPrimeRénov'. Cet appel à l'action a été initié par le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB), dont le porte-parole, Hervé Le Horgne, a souligné l'importance d'un traitement équitable en matière de subventions.
Lors d'une audition à l'Assemblée nationale, le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, a annoncé que les chaudières biomasse avaient été exclues des aides pour se concentrer sur d'autres types de travaux, évoquant des défis budgétaires liés à MaPrimeRénov'. Les manifestants, rassemblés rue de Constantine, ont mis en avant des chaudières et des panneaux affichant des slogans tels que "le bois, l'énergie du pouvoir d'achat".
Le Horgne a souligné que "la chaudière bois émet dix fois moins de CO2" que les systèmes fonctionnant au gaz ou au fioul, en mettant aussi en avant le coût d'une énergie locale qui coûte trois fois moins cher que l'électricité. Il a exprimé sa préoccupation face à une situation économique difficile, avec des usines en surcapacité et des ventes de chaudières ayant chuté de 75 % par rapport à l'année précédente.
Les participants à la manifestation craignent un effondrement de leur secteur, en raison du manque de soutien gouvernemental. À ce sujet, des experts du secteur affirment que l'absence de financement pourrait nuire à l'atteinte des objectifs de transition énergétique du pays. Selon un rapport du Ministère de la Transition Écologique, les énergies renouvelables doivent jouer un rôle clé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en France.
Des professionnels du secteur appellent à une remise en question des priorités des aides à la rénovation énergétique, pour garantir un avenir viable aux chaudiéristes biomasse et aux énergies renouvelables en général. La mobilisation pourrait se poursuivre si aucune solution n'est apportée rapidement.







