Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces de l'ordre ont mené deux opérations qui ont culminé avec l'arrestation de six individus impliqués dans des livraisons de colis par drone à des détenus de la maison d'arrêt de Villepinte. Les autorités ont agi après avoir repéré les suspects en flagrant délit, menant à la saisie de plusieurs paquetages.
Les premiers suspects, groupés par quatre, étaient positionnés à quelques centaines de mètres des murs de la prison, utilisant un drone pour faire parvenir des colis aux détenus. Le mode opératoire consistait à approcher le drone de la fenêtre de la cellule, permettant à un détenu d'accrocher un fil au colis tandis que le pilote le relâchait grâce à un système magnétique. À l'approche des policiers, certains des suspects ont tenté de fuir, mais tous ont été rapidement appréhendés.
Deux d’entre eux ont été condamnés ce mardi à huit mois de prison en comparution immédiate, démontrant la sévérité des peines prononcées pour des crimes de cette nature. Selon le parquet de Bobigny, deux autres membres du groupe seront jugés le 12 février prochain.
Une tendance en plein essor
Les interventions policières ne se sont pas arrêtées là : quelques heures plus tard, deux autres « dronistes » ont également été interpellés alors qu'ils tentaient d'acheminer des colis. Comme leurs prédécesseurs, ils ont été trouvés en possession d'un drone et de plusieurs paquetages.
Bien que les agents de police ne soient pas autorisés à ouvrir les colis suspects, des spéculations circulent sur leur contenu, la possibilité d'inclure des téléphones portables, de la drogue ou d'autres objets prohibés étant élevée. L'explosion du phénomène des livraisons par drone dans les prisons françaises a été signalée, avec des cas de plus en plus fréquents durant les deux dernières années.
La maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, la plus grande prison d'Europe, rapporte recevoir jusqu'à deux ou trois vols de drones par nuit. Certains établissements cherchent désormais à se défendre avec l'installation de dispositifs anti-drones, allant de filets à des armes spécialisées, afin de neutraliser ces aéronefs malveillants.
Cette situation soulève des questions sur la sécurité au sein des établissements pénitentiaires et la nécessité d’adapter les stratégies de surveillance face à ces nouvelles méthodes de trafic. L'expérience d'experts en sécurité pénitentiaire met en lumière l'importance de la technologie dans ces opérations et les défis croissants auxquels font face les autorités pour garantir la sécurité des établissements.







