La chirurgie esthétique, omniprésente, touche de plus en plus de femmes de tous âges. Pourtant, un nombre grandissant d'entre elles choisissent de renoncer aux modifications qu'elles avaient autrefois jugées nécessaires. C'est le cas de Lola, 22 ans, et Céline, 59 ans, qui ont toutes deux décidé de retrouver un visage et un corps plus naturels, après des expériences de chirurgie largement critiquées.
"Voici des photos de ma tête avant que je ne fasse enlever mes lèvres. Même mes amis n'en reviennent pas !" raconte Lola Fontanel, influenceuse suivie par des milliers d'abonnés. Ses lèvres, autrefois très gonflées en raison de plusieurs années d'injections, ne sont plus qu'un souvenir lointain. Après une prise de conscience au printemps dernier, elle a décidé de tout effacer.
"Les commentaires négatifs sur mes lèvres m'ont vraiment fait réfléchir. Mes parents me disaient que cela déformait mon visage. En me regardant dans le miroir, je ne reconnaissais plus la personne que j'étais. J'ai donc pris la décision de tout enlever," explique-t-elle, confidentielle.
La quête du naturel devient tendance
Pour regagner son authenticité, Lola a consulté un médecin esthétique. Ce dernier lui a injecté un produit dont la fonction était de dissoudre l'acide hyaluronique responsable de l'effet trop volumineux de ses lèvres. "C'était extrêmement douloureux, mais il le fallait !" s'est-elle exclamée sur ses réseaux sociaux, où elle encourage désormais les jeunes à éviter les excès de chirurgie.
"Notre génération aspire à ressembler à des icônes de la mode. Mais le vrai charme, c'est d'être soi-même. Restez naturelles !" exhorte-t-elle dans ses vidéos.
Fin de l'ère Kim Kardashian ?
Ce retour aux fondamentaux prend de l'ampleur. Même Kim Kardashian, autrefois symbole des corps remodelés, semble plier sous la pression des tendances actuelles, tout comme Victoria Beckham, qui parle fièrement d'avoir dit adieu à ses implants mammaires. Cette nouvelle vague est également soutenue par des célébrités comme Cameron Diaz, qui a exprimé son souhait de voir son visage vieillir naturellement. "Je préfère accepter le passage du temps plutôt que de cacher qui je suis," déclarait-elle en 2014.
L'essor du mouvement « Nos Chirurgies » touche de manière croissante tous les âges. Céline Amptil, qui fêtera bientôt ses 60 ans, est l'exemple même de cette tendance. Elle s'était fait opérer il y a 11 ans pour une augmentation mammaire, et a finalement décidé de revenir sur sa décision après avoir constaté un décalage esthétique avec son âge. "Avec l'âge, on accepte les imperfections. Il n'y a pas de raison d'avoir une poitrine qui ne suit pas le reste de mon corps !" souligne-t-elle.
Coûts et motivations : une réflexion en pleine évolution
Céline doit débourser entre 3 500 et 5 000 euros pour retirer ses implants, un coût similaire à son opération initiale. "Pendant des années, je n’ai pas vu d’inconvénient. Mais aujourd’hui, je ressens le besoin d’harmoniser mon extérieur avec le temps qui passe," ajoute-t-elle, ce qui résume sentiments partagés par de nombreuses patientes.
Les chirurgiens constatent ce phénomène. "Depuis quelques années, au moins une fois par mois, je retire des implants mammaires. Ce n'était pas le cas dans le passé," constate le Dr Maria-Elisa Pecorelli. "Il y a eu une véritable explosion d’injections dans les années 2000-2010, mais la tendance semble changer, les gens souhaitent revenir à quelque chose de plus naturel," conclut-elle.
Céline prévoit son intervention pour février. Les cicatrices devraient être minimales, permettant ainsi à son corps de retrouver son authenticité, une quête qui semble de plus en plus prisée au sein de la société.







