Le Château de Versailles a annoncé une hausse du tarif d'entrée pour les visiteurs non européens, à compter du 14 janvier. Le prix passera de 32 à 35 euros, soit une augmentation de 9,4 %. Cette décision a été approuvée par le conseil d'administration fin novembre et devrait générer environ 9,3 millions d'euros supplémentaires par an, selon les estimations basées sur la fréquentation de 2024.
Cette hausse s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle stratégie tarifaire déterminée par le ministère de la Culture, dirigé par Rachida Dati, qui affirme que les Français ne devraient pas supporter l'intégralité des coûts d'entretien du patrimoine. "Je souhaite que les visiteurs hors UE financent également la rénovation et l'entretien de nos sites", a-t-elle déclaré. On note que les visiteurs américains représentent 15 % des entrées, suivis par les Chinois et les Italiens, chacun à 6 %.
Le Château de Versailles n'est pas le seul à augmenter ses tarifs, car le musée du Louvre appliquera également une hausse importante, allant de 22 à 32 euros, soit une augmentation de 45 %. Ce mouvement vers des tarifs différenciés vise à générer entre 20 et 30 millions d'euros par an pour restaurer et entretenir les sites culturels, une question cruciale pour le patrimoine français.
Alors que ces hausses de prix suscitent des débats, certains experts suggèrent qu'elles pourraient nuire à l'attractivité de ces sites emblématiques. Comme l’a souligné un analyste culturel dans Le Monde, "l'équilibre entre la nécessité de financer les infrastructures et l'accessibilité à la culture doit être soigneusement évalué". Le ministère prévoit d'étendre cette tarification aux lieux les plus visités par les non-européens à partir de 2026, y compris des sites tels que l'Opéra de Paris et la Sainte-Chapelle.







