Brigitte Macron a récemment provoqué une vive polémique après avoir été filmée en train de critiquer un collectif féministe ayant interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la Première Dame a déclaré : "S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors", une phrase qui a choqué de nombreuses personnes.
Cette interruption faisait suite aux accusations portées contre Abittan en 2021, qui ont finalement débouché sur un non-lieu. Le collectif #NousToutes, à l’origine de l’action, a réagi en relayant la vidéo sur Instagram et en adoptant le mot clé #salesconnes pour dénoncer les propos de Brigitte Macron.
Une militante de #NousToutes, s'exprimant sous le pseudonyme de Gwen, a déclaré à l’AFP : "Nous sommes profondément choquées et scandalisées. Les mots utilisés en disent long sur sa vision des choses, le message politique est extrêmement choquant." Des figures politiques ont également fustigé ces propos. Marine Tondelier, la dirigeante des écologistes, a affirmé que de tels propos n'étaient pas dignes d'une Première Dame, tandis que Manon Aubry a insisté sur la gravité de la situation, disant : "Des femmes qui dénoncent les violences sexistes sont ainsi insultées. Il est temps que le couple Macron s'en aille."
En dépit des critiques, certains ont apporté leur soutien à Brigitte Macron. L’ancienne porte-parole du gouvernement a déclaré sur BFM TV que son langage n'était peut-être pas élégant, mais que les interruptions répétées par ces groupes ne servaient pas la cause qu'ils prétendaient défendre.
En réponse à cette controverse, des experts en communication ont souligné l'importance d'un dialogue respectueux dans les débats sur les droits des femmes. "Les insultes ne font qu'attiser les tensions et nuire au mouvement féministe", explique Anne-Marie Dupont, sociologue. Avec un contexte social déjà tumultueux, les mots de la Première Dame semblent creuser un fossé plus large entre les défenseurs et les critiques du féminisme en France.
Alors que la France continue de débattre de la meilleure manière de soutenir les victimes de violences sexistes, la position de Brigitte Macron pourrait avoir des répercussions politiques et sociales significatives. Les discussions autour de cette affaire mettent en lumière des défis encore plus larges dans la lutte pour l'égalité des sexes, rappelant que le dialogue et le respect sont essentiels pour faire avancer ces causes.







