Vous avez peut-être remarqué le drapeau géorgien, rouge et blanc, lors de la fête des associations ou durant l'après-midi "Lourdes aux couleurs du monde". Ce symbole est cher à Tea Gvasalia et Salomé Kakulia, deux amies d'origine géorgienne qui ont trouvé refuge en France. "Depuis notre arrivée, nous avons toujours eu l'idée de créer une association géorgienne", expliquent-elles. Originaires de la région de Mingrélie, à l'ouest de la Géorgie, leurs chemins se sont croisés à Lourdes, bien loin de leur terre natale.
Tea, ancienne journaliste et professionnelle du secteur du tourisme, a déménagé à Lourdes avec sa famille il y a deux ans. Salomé, quant à elle, était couturière à Tbilissi et a rejoint la ville mariale un an plus tard. Pour elle, Lourdes est "très jolie et historique". Passionnée de danse, elle souhaite également partager cet art traditionnel. Sur son téléphone, elle montre avec fierté une vidéo d'une danse de couple où la "tendresse" est essentielle, tout en arborant un costume qu'elle a confectionné elle-même.
Promouvoir la culture géorgienne
Tea et Salomé se sont rencontrées lors de cours de français à Lourdes. Leur aspiration est de favoriser la diffusion de leur culture géorgienne tout en luttant contre les stéréotypes qui y sont associés. "Beaucoup pensent que nous parlons russe", déplore Tea, qui rappelle que 20 % du territoire géorgien est toujours occupé par la Russie. "Nous avons une histoire riche et un alphabet reconnu par l'UNESCO", souligne-t-elle.
Cette initiative a également pour but de rassembler la communauté géorgienne locale, un moyen de préserver la culture au sein des jeunes générations qui n'ont pas vécu en Géorgie. Salomé insiste : "Les arbres ne peuvent pas grandir sans racines." La pérennité de leur culture est essentielle pour ces femmes déterminées.
Des projets en cours
Tea et Salomé foisonnent de projets. Elles aspirent à obtenir un espace d'ici l'année prochaine pour organiser des cours de danse, des ateliers linguistiques et des événements culinaires géorgiens. Salomé souhaite continuer son activité de couturière, rêvant même de partager ses créations à Paris. Tea, quant à elle, souhaite reprendre son travail de journaliste, avec l'idée de réaliser des portraits de femmes immigrées pour mettre en lumière leurs défis d'adaptation.
L'association que les deux femmes ont fondée, ouverte à tous, est une belle opportunité de découvrir une culture riche mais encore méconnue. Comme le souligne l'Office national des migrations, ces initiatives sont essentielles pour l'intégration des communautés réfugiées. N'hésitez pas à les rencontrer et à échanger sur des histoires de vie uniques.







