Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné, mercredi 3 décembre, un jeune homme de 23 ans pour avoir profané la sépulture de Robert Badinter, quelques heures avant l'hommage national rendu au célèbre avocat et homme politique.
Cet étudiant a été reconnu coupable de "profanation de sépulture" et de "dégradation de tombe". En comparution immédiate, la justice lui a infligé une peine d'un an de prison avec sursis probatoire de deux ans, ainsi que d'autres mesures telles que 140 heures de travaux d'intérêt général, un stage de citoyenneté, et une obligation de soins.
L’interpellation de l’individu a eu lieu dans la région parisienne le 2 décembre, après des investigations menées à partir des images de vidéosurveillance. Selon RTL, cet étudiant provient d'une école prestigieuse et n'avait pas d'antécédents judiciaires. Lors de sa garde à vue, il avait reconnu les faits.
Des tags découverts le 9 octobre
Le 9 octobre, à l'approche de la cérémonie de panthéonisation de Robert Badinter, des inscriptions marquantes avaient été retrouvées sur sa tombe au cimetière de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. Les mots "les assassins, les violeurs, les pedo, la République reconnaissante" avaient été peints en bleu, souillant ainsi la mémoire de cet ardent défenseur des droits humains.
Emmanuel Macron a exprimé son indignation sur X, dénonçant la honte de ceux qui ont voulu ainsi souiller la mémoire de Badinter, rappelant que "la République est toujours plus forte que la haine". Cet incident a conduit à de vives réactions au sein de l'opinion publique, soulignant l'importance de préserver la mémoire des figures nationales, surtout lorsqu'il s'agit de personnalités qui ont œuvré pour la justice et la dignité humaine.
L'affaire met également en lumière la fragilité de notre société face à la haine et à l'intolérance, d'après plusieurs experts en sociologie. Un psychologue, interviewé par France Bleu, souligne que ce genre d'acte de profanation reflète souvent des troubles profonds et un besoin d'expression de la révolte.







