Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom, a vu sa Légion d'honneur retirée par un décret du Président Emmanuel Macron, publié dans le Journal officiel le 6 décembre 2025. Cette décision fait suite à sa condamnation pour harcèlement moral dans l'affaire tragique des suicides au sein de l'entreprise, marquant un tournant dans la lutte contre le harcèlement au travail.
Retiré également de l'ordre national du Mérite, Lombard, âgé de 83 ans, a été condamné le 30 septembre 2022 à un an de prison avec sursis et à une amende de 15 000 euros. Les juges ont mis en lumière la responsabilité de Lombard dans un environnement de travail toxique, ayant conduit à la détresse de nombreux employés, comme l'a rapporté Franceinfo.
La grande chancellerie précise que toute condamnation pénale peut justifier un retrait de décoration, et les autres anciens dirigeants de l'entreprise, Louis-Pierre Wenès et Olivier Barberot, partagent le même sort suite à leurs implications dans cette affaire. La demande de retrait des décorations avait été initiée par la CFE-CGC, le syndicat des salariés d'Orange, qui a estimé que le maintien des distinctions était indécent face à la souffrance des victimes.
« Cela envoie un message clair sur la nécessité de responsabilité dans le management », a déclaré un expert en ressources humaines. Ce retrait de décorations souligne la volonté du gouvernement d’adresser des comportements inacceptables en entreprise. Ainsi, cette affaire sert d'avertissement à d'autres dirigeants concernant la gravité des problèmes de harcèlement au travail.
En France, cette décision s'inscrit dans une dynamique plus large visant à protéger les droits des employés et à promouvoir des environnements de travail sains. Les enjeux autour du harcèlement moral sont aujourd’hui au cœur des discussions sociétales, et des voix s'élèvent pour demander des réformes profondes afin de garantir la protection des travailleurs.







