Le 4 décembre, un événement inquiet a eu lieu au-dessus de l'île Longue, verrou stratégique de la dissuasion nucléaire française. Cinq drones ont été repérés dans l'espace aérien de cette base, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Selon des sources à la gendarmerie, la situation s'est rapidement intensifiée, et un dispositif de lutte anti-drones a été enclenché.
Les militaires du bataillon des fusiliers marins, assurant la protection de la zone, ont utilisé le système Nerod, une technologie de brouillage non létale. Le ministère des Armées a précisé que cette approche multifréquentielle est destinée à neutraliser efficacement les drones commerciaux menaçants. Pourtant, contre toute attente, aucune des aéronefs n’a été abattue, laissant les autorités perplexes face à l'absence de récupération.
« Les infrastructures sensibles n’ont pas été menacées », a déclaré le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime. L'incident a entraîné l'ouverture d'une enquête, soulignant la nécessité d'accroître la vigilance autour de sites militaires stratégiques, surtout à une époque où les survols de drones s'intensifient en Europe. De récents incidents ont également été rapportés à travers l'Allemagne et le Danemark, alimentant les spéculations sur l'éventuelle implication de la Russie, comme l'indique Le JDD.
Les experts de la sécurité nationale appellent à une réflexion approfondie sur les mesures de protection à mettre en œuvre. La généralisation des drones représente un défi alarmant pour la sécurité de sites cruciaux. Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères, a affirmé : "Nous sommes confrontés à une nouvelle forme de guerre informationnelle qui nécessite des réponses adaptées".
Alors que les autorités poursuivent leur enquête, la situation met en lumière la fragilité des dispositifs de sécurité actuels face à l'essor des technologies de drone. Cela soulève des questions sur l'avenir de la sécurité nationale et sur la manière dont la France se prépare à contrer ces nouvelles menaces.







