Le pape Léon XIV a lancé un appel retentissant ce lundi, exhortant les membres du gouvernement de l'Église à mettre de côté toute "soif de domination". Lors de ses premiers vœux de fin d'année, il a souligné l'importance de l'humilité au sein des institutions ecclésiastiques. Ce discours, bien que modéré, reflète les enseignements de son prédécesseur, le pape François, qui avait souvent critiqué les excès de pouvoir à travers sa propre expérience.
« Il est déconcertant de constater que certaines dynamiques de pouvoir et d'intérêt personnel persistent au sein de la Curie », a-t-il affirmé, ajoutant que dans ce contexte, la solidarité et la confiance entre les membres sont essentielles. Cette vision a été renforcée par la nécessité de créer des liens authentiques, libre de masques et de faux-semblants.
Au cours de son pontificat, le pape François avait déjà mis en évidence les dangers de la bureaucratie et du narcissisme dans l'Église. Des critiques acerbes comme celles qu'il avait formulées en 2014, lorsqu'il avait dénoncé "l'Alzheimer spirituel" de la Curie, résonnent encore aujourd'hui. Cependant, Léon XIV choisit une approche plus conciliatrice, appelant à la "solidarité réciproque" dans un monde où l'individualisme devient omniprésent.
Face à ces défis, il a également insisté sur l'importance de garder l'Église missionnaire, loin des lourdeurs administratives. Ce message de renouvellement et d'empathie vise à encourager un dialogue plus ouvert et transparent au sein de l'institution, indispensable pour construire un avenir où l’humanité et la compassion priment.
Les analystes soulignent que cette invitation à l'humilité pourrait marquer un nouveau tournant pour l'Église, incitant les membres à réfléchir sur leurs motivations et leur rôle. Certains experts de la sociologie religieuse, comme le professeur Jean-Pierre Boulanger, affirment que ce type de discours pourrait redonner un souffle de fraîcheur au clergé, toujours en proie à de nombreuses critiques.







