Paris (France) – Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré envisager la possibilité de sanctions allant de la suspension à la révocation d'un maire de Dordogne, Bernard Bazinet, en réponse à des commentaires antisémites qu'il a formulés. En effet, ces déclarations ont suscité une vague d'indignation et mettent en question l'autorité morale de l'élu, selon le ministère de l'Intérieur.
Nuñez, qui a condamné sans réserve les propos tenus par M. Bazinet, a demandé à la préfète de la Dordogne de convoquer le maire d'Augignac pour discuter de la gravité de sa déclaration. Ce dernier, en effet, a commenté sur une publication de Facebook liée à la participation d'Israël à l'Eurovision, en utilisant des termes jugés inacceptables. En réponse à ces critiques, Bazinet a reconnu que son commentaire manquait de sens et qu'il avait agi sous le coup de l'émotion après avoir lu certains rapports sur la Palestine.
Dans une déclaration ultérieure, il a précisé : "Je ne savais pas que ce terme, d'un sens argotique pour moi, pouvait avoir une connotation antisémite. J'ai tenté de le retirer, mais il avait déjà été largement diffusé." Cette démarche de clarification semble peu satisfaisante aux yeux de nombreux observateurs.
Le Parti Socialiste (PS), auquel Bazinet était anciennement affilié, a récemment annoncé son exclusion, qualifiant l'antisémitisme de "mal odieux" et affirmant qu'il n'y avait aucune forme d'excuse qui puisse être acceptée dans une telle situation.
Conformément au Code général des collectivités territoriales, une suspension ministérielle peut être prononcée, suivie d'une révocation en Conseil des ministres, entraînant une inéligibilité d'une durée d'un an. Espérons que cette affaire serve de mise en garde pour tous les élus sur la nécessité d'une responsabilité accrue dans leurs déclarations publiques, comme l'ont souligné de nombreux experts et acteurs politiques.







