Début novembre, un tollé s'est élevé après la découverte de poupées sexuelles d'allure enfantine mises en vente sur la plateforme Shein. Cette affaire a suscité des inquiétudes croissantes sur la sécurité des enfants dans le monde numérique. En réponse, la Haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a alerté la justice française concernant un site britannique, Little sex dolls, accusé de commercialiser ces produits dangereux, qui pourraient être expédiés en France.
Dans une déclaration à l'AFP, El Haïry a exprimé sa préoccupation : "Ces produits sont dangereux : ils nourrissent des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos enfants." Cette réaction fait suite à une enquête active ouverte par le parquet de Paris, qui vise à identifier et sanctionner ceux qui achètent ces poupées. Des arrestations ont déjà eu lieu, touchant une vingtaine de personnes suspectées d'achat, comme rapporté par Le Monde.
Les poupées concernées sont jugées comme tombant sous le coup de la loi interdisant la diffusion d'images ou de représentations pornographiques de mineurs, avec des peines allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. En étroite collaboration avec l'association Mouv'Enfants, qui a été à l'initiative du signalement, El Haïry plaide pour une réponse globale à ce phénomène.
"Nous devons agir de manière déterminée et systématique contre la pédocriminalité sur internet", souligne un représentant de Mouv'Enfants. L'association insiste sur le fait que ce problème dépasse largement quelques plateformes isolées, exigeant une prise de conscience et une action immédiate de la part des autorités.
Face à cette affaire, de nombreux experts au sein des domaines de la sécurité et du droit s'accordent à dire qu'il est crucial d'agir rapidement pour protéger les jeunes utilisateurs d'internet. Comme l’annonce le Journal du Dimanche, la vigilance doit être de mise, non seulement dans la surveillance des sites de vente, mais aussi dans l'éducation des jeunes sur les dangers du web.







