Paris, France – La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé devant l'Assemblée nationale que le controversé projet de doublement des franchises médicales ne sera finalement pas inclus dans les prévisions budgétaires pour 2024. Cette mesure, jugée explosive par de nombreux représentants politiques, devait rapporter 2,3 milliards d'euros à l'État.
Lors de son intervention, Montchalin a déclaré : "L'absence de consensus sur cette proposition au sein de la majorité nous a conduits à retenir cette option." Les franchises médicales, qui constituent une part des frais de santé à la charge des patients, sont notamment appliquées sur l'achat de médicaments ou des actes médicaux.
La pression pour réduire le déficit de la Sécurité sociale est grandissante, et cette mesure aurait pu alourdir la facture pour de nombreux Français. Selon un rapport du Monde, les députés débattent actuellement pour trouver des solutions durables à la crise financière que traverse le système de santé.
Amélie de Montchalin a également évoqué l'objectif national de dépenses d'Assurance maladie (Ondam), qui pourrait être rehaussé de 2% à 2,5%. Cependant, elle a précisé que des économies sont indispensables pour atteindre cet objectif. « Il est crucial de continuer à œuvrer pour des économies tout en protégeant les assurés », a-t-elle déclaré.
La décision de renoncer au doublement des franchises a été saluée par plusieurs associations de patients et experts en santé. Pour eux, cette démarche démontre une attention portée aux besoins des citoyens. Jean-Michel Lichtenstein, économiste spécialisé en santé, a souligné que "maintenir l'accès aux soins pour tous est essentiel, surtout en période de crise."
Cette décision pourrait signaler un changement de cap dans la politique de santé du gouvernement, une tendance à écouter les préoccupations croissantes des électeurs face à la hausse des coûts médicaux.







