La sécurité des enfants à l'école est mise à l'épreuve, particulièrement face à des scandales de violences sexuelles récentes. Les parents s'interrogent sur la fiabilité des encadrants d'écoles, alors que le ministre de l'Éducation nationale, Édouard Geffray, s'engage à protéger les plus jeunes. Dans ce contexte, il propose de renforcer le suivi de l'attestation d'honorabilité des acteurs de l'éducation.
Établie en 2016, cette attestation vérifie l'absence de casier judiciaire et d'enregistrements dans le Fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles et violentes. Auparavant, ce contrôle ne se faisait qu'une seule fois au début de la carrière, mais il sera désormais renouvelé tous les 2 à 4 ans. Cette initiative est considérée comme indispensable par des experts comme Aurélie Garand, juriste pour l'association « Juristes pour l’enfance ».
Une vigilance accrue nécessaire
« Un manque de vigilance a été observé dans le passé, permettant à plusieurs agresseurs de passer inaperçus », souligne Garand. L'article L. 133-6 de la loi stipule qu'aucune personne ayant été condamnée pour des infractions graves ne peut occuper un poste au contact des enfants. De plus, depuis le 1er octobre, cette attestation est exigée de toutes les personnes, qu'elles soient professionnelles ou bénévoles, œuvrant auprès des enfants.
Concernant l'impact de ce dispositif, la Haute-commissaire à l'enfance, Sarah El Haïry, affirme qu’il constitue un rempart pour la sécurité des enfants, étant donné que leur entourage doit être minutieusement vérifié.
Un outil à améliorer
Le dispositif a réussi à écarter, en moins de 24 heures, plus de 1 700 personnes, dont une majorité œuvrait dans la protection de l'enfance. « Les lieux d'accueil attirent souvent des délinquants sexuels, d'où la nécessité d'un contrôle rigoureux », confirme Garand. À long terme, Sarah El Haïry projette d'étendre ce contrôle aux baby-sitters et aux parents accompagnateurs lors des sorties scolaires. Cependant, certains experts, manifestant des réserves, ajoutent que cette attestation, bien qu'importante, ne peut garantir une sécurité totale, car tous les prédateurs ne sont pas forcément répertoriés dans les fichiers.







