Emmanuel Macron, de retour de son voyage à Abou Dhabi, a convoqué un Conseil des ministres ce lundi 22 décembre afin de discuter d'un nouveau texte provisoire. Ce projet vise à permettre à l'État de maintenir ses dépenses courantes face à une crise budgétaire de plus en plus pressante.
En effet, les négociations menées par le Premier ministre, Sébastien Lecornu, avec les partis politiques depuis plusieurs semaines, sont à l'arrêt. Comme l'indique Midi Libre, le gouvernement ne parvient pas à dégager une majorité nécessaire pour faire voter le budget 2026.
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, souligne que cette loi spéciale ne résout pas les problèmes de déficit, mais reflète la volonté du gouvernement de poursuivre des négociations dans un court délai. "Il s'agit d'un service minimum qui ne permet en aucun cas de préparer l'avenir", a-t-elle déclaré.
Un consensus difficile à atteindre
Les commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat vont auditionner le ministre de l’économie et la ministre des comptes publics pour tenter de faire avancer le vote de ce texte. Toutefois, les discussions restent bloquées, et la ministre Amélie de Montchalin reste mesurée : "Le compromis est à portée de main", assure-t-elle. Pourtant, les récents échanges ont laissé peu d'optimisme parmi les acteurs politiques.
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, a exprimé sa déception, affirmant que "la droite ne semble pas prête à trouver un terrain d’entente". Pendant ce temps, Fabien Roussel, du Parti communiste, critique fortement le projet de budget, qu'il considère comme un "budget de la guerre" en raison des investissements considérables dans le secteur militaire.
À l'heure actuelle, 38 députés et 16 sénateurs écologistes se sont déjà engagés à voter contre le texte budgétaire proposé. Cyrielle Chatelain, cheffe du groupe écologiste, a affirmé que ce budget ne répond pas aux attentes en matière de justice sociale et fiscale. La route vers un accord semble donc semée d'embûches, alors que le gouvernement navigue entre des choix budgétaires difficiles.
Cette situation soulève des interrogations sur l'avenir économique du pays, alors que des échéances cruciales approchent. Pour l'heure, le gouvernement espère que ce texte pourra être voté rapidement afin d'éviter un blocage administratif aux conséquences potentiellement importantes.







