La Haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a récemment pris des mesures significatives en signifiant la justice au sujet d'un site britannique controversé, accusé de vendre des poupées sexuelles ressemblant à des enfants. Cette initiative intervient quelques semaines après l'ouverture d'une enquête portant également sur des pratiques similaires concernant des plateformes asiatiques.
Dans une déclaration aux médias, El Haïry a précisé avoir transmis son signalement au parquet de Paris, tout en sollicitant que l'identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes. "Ces produits sont dangereux, car ils peuvent nourrir des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos enfants", a-t-elle déclaré, soulignant l'urgence d'une réponse concertée contre ce fléau.
Au cœur de cette affaire se trouve le site baptisé "Little sex dolls", qui propose des poupées aux traits d'enfants et offre une expédition vers la France. Sa mise en vente fait écho à des préoccupations plus larges, déjà soulevées par des associations comme Mouv'Enfants, qui militent pour une prise de conscience collective et une réaction plus vigoureuse face à la crescente pédocriminalité. Dans un communiqué, l'association a interpellé les autorités, déclarant : "Il n'y a pas que des plateformes comme Shein et AliExpress. Nous exigeons une lutte globale contre la pédocriminalité, sans relâche".
En réponse à l'augmentation des cas signalés, notamment la découverte de poupées similaires sur Shein qui a provoqué une vague d'indignation début novembre, le parquet de Paris a ouvert quatre enquêtes dirigées par l'Office des mineurs (Ofmin). Ces enquêtes portent sur plusieurs plateformes, notamment Shein et AliExpress, en se concentrant sur les infractions relatives à la diffusion de contenus sexuels accessibles aux mineurs.
Ces poupées, qui peuvent être qualifiées de jouets sexuels réalistes, tombent sous le coup de la législation française, qui prévoit des sanctions sévères pour la diffusion d'images ou de représentations pornographiques impliquant des mineurs, avec des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison et des amendes atteignant 75 000 euros.
Le combat contre la pédopornographie prend une nouvelle tournure en France, alors que des opérations policières massives ont conduit à l'interpellation d'une vingtaine de suspects pour avoir acquis ces produits en ligne. Des voix s'élèvent, exigeant des mesures plus strictes pour protéger la jeunesse face à ce phénomène inquiétant.







