Un commerce en ligne britannique, «Little sex dolls», est au cœur d'une controverse qui suscite l'indignation en France. Sarah El Haïry, Haute-commissaire à l'Enfance, a dénoncé ces pratiques illégales en alertant les instances judiciaires et en engageant des actions auprès de la plateforme Pharos, chargée de traquer les contenus illicites sur Internet.
Ces poupées, qui ressemblent à de jeunes enfants, sont mises en vente sur ce site et peuvent être expédiées vers la France. El Haïry a qualifié ces produits de "dangereux" et a exprimé son souhait de voir l'identité des acheteurs communiquée aux autorités. "Ces objets alimentent des comportements pédocriminels et mettent en danger nos enfants", a-t-elle déclaré.
L'alarme a été également tirée par l'association Mouv'Enfants, qui lutte contre les violences sexuelles sur mineurs, signalant le site à différentes autorités telles que la Répression des fraudes (DGCCRF). Dans un communiqué, l'association souligne : "Cette problématique dépasse les plateformes habituelles comme Shein ou AliExpress ; nous exigeons une action globale contre la pédocriminalité".
Des mesures judiciaires en cours
Le parquet de Paris a en effet ouvert quatre enquêtes ciblant non seulement le site britannique, mais aussi d'autres plateformes comme Shein, AliExpress, Temu et Wish. Ces enquêtes se penchent sur des infractions liées à la diffusion de contenus inappropriés accessibles aux mineurs. Il semble que la justice se soit mobilisée après la découverte de poupées à l'apparence enfantine sur des sites de commerce en ligne, provoquant un tollé national.
Un expert en droit des enfants, le Professeur Jean-Baptiste Chantal, a souligné l'importance d'une législation renforcée : "Il est crucial que les lois évoluent afin de protéger les enfants contre de telles dérives commerciales". En outre, environ vingt personnes soupçonnées d’achats de ces poupées ont été interpellées lors d’une opération récente, illustrant l’engagement des autorités à lutter contre ce phénomène.
Les poupées en question, qui sont des objets sexuels réalistes, risquent de tomber sous le coup de la loi en vertu de l'article concernant la diffusion de l'image ou représentation d'un mineur à caractère pornographique, une infraction sévèrement punie. La France se voit donc confrontée à un défi de taille pour protéger ses citoyens les plus vulnérables face à ces dérives alarmantes.







