Pierre Moscovici, ancien ministre de l'Économie, a récemment exprimé des réserves quant aux capacités de Jean-Luc Mélenchon à remporter l'élection présidentielle de 2027. Dans une interview électrisante, il a affirmé que Mélenchon serait « écrasé » s'il se retrouvait au second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, qualifiant ce dernier de « meilleur allié » du Rassemblement national (RN).
Les déclarations de Moscovici, qui quittera son poste de Premier président de la Cour des comptes le 31 décembre 2025, témoignent d'un profond fossé entre les deux figures historiques du Parti socialiste. D'après l'ancien ministre, les prises de position de Mélenchon sur divers sujets, notamment l'antisémitisme dans son mouvement, sont alarmantes. Moscovici a expliqué : « Tout ce qu’il a pu dire sur l’espèce d’antisémitisme d’ambiance qui existe dans son parti me déplaît profondément. »
Dans le contexte politique actuel, Moscovici met en lumière une réalité inquiétante pour la gauche. Selon les derniers sondages, le RN est en position de force, et les divisions au sein des partis de gauche compliquent la situation. Il a déclaré qu'il n'y avait « pas de solutions » crédibles face à un RN qui se regroupe autour d'un front uni.
Raphaël Glucksmann, député européen, est cité comme un potentiel rassembleur des électeurs socialistes déçus. Cependant, Moscovici avertit que Glucksmann doit encore affiner son message politique pour séduire une base électorale largement en quête de direction. Ce constat sur l'absence de candidat charismatique au sein de la gauche a été partagé par plusieurs analystes politiques, soulignant la nécessité d'unité et de réforme au sein des partis traditionnels.
Les paris sont désormais ouverts pour la présidentielle, et Moscovici n'hésite pas à alerter sur le potentiel risque d'une victoire du RN si la gauche ne se restructure pas rapidement. « Il y a un travail colossal à réaliser par les partis politiques, pas seulement la gauche mais tous », a-t-il conclu, appelant à une mobilisation générale.
