Le ministre du Commerce, Serge Papin, a récemment proposé de nouvelles mesures pour soutenir le secteur de la restauration, en particulier à Paris, où de nombreux restaurateurs se sentent contraints par les exigences actuelles du 'fait maison'.
Actuellement, le label 'fait maison' est reconnu par un pictogramme symbolisant une casserole sous un toit. Cependant, beaucoup de restaurateurs choisissent de ne pas l'utiliser, le jugeant trop complexe à mettre en œuvre. Avec cette réévaluation, le gouvernement vise à assouplir ces critères tout en maintenant un haut niveau de qualité.
Parmi les changements envisagés, il est prévu d'élargir la liste des produits considérés comme compatibles avec la mention 'fait maison'. Cela inclurait désormais des ovoproduits, comme les œufs en bouteille, qui sont perçus comme une solution pratique pour améliorer la sécurité alimentaire et l’hygiène.
Julien, chef dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, a partagé son expérience. "Nous utilisons des œufs coulés qui nous sont fournis dans un format sécurisé. C'est en grande partie une question d'hygiène et de sécurité alimentaire", a-t-il déclaré. Il souligne que le traitement des œufs coquilles nécessite des soins particuliers pour prévenir les contaminations.
“Ce serait une bonne chose de pouvoir afficher 'fait maison' sans que cela ne devienne un obstacle.”
Ces changements pourraient beaucoup aider les restaurateurs qui se battent pour proposer des plats faits maison sans être pénalisés par des réglementations trop strictes. En effet, la nécessité de traiter certains ingrédients, comme le jaune d'œuf pour des sauces telles que la béarnaise, peut rendre le processus d'approvisionnement et de préparation particulièrement ardu.
Le gouvernement espère que ces ajustements faciliteront la tâche des restaurateurs tout en préservant l'authenticité et la qualité de la cuisine française. Cette initiative suscite des réactions variées parmi les professionnels du secteur, mais beaucoup s'accordent à dire qu'un équilibre doit être trouvé pour répondre aux besoins de la sécurité alimentaire tout en encourageant la créativité en cuisine.
Des experts estiment que cette réforme pourrait également booster le secteur en période de reprise post-pandémique, offrant aux restaurateurs plus de flexibilité pour innovant dans leurs menus. Un esprit d'adaptation qui semble nécessaire pour naviguer dans un marché toujours plus compétitif.
