Le 1er juillet 2025 marquera le lancement des nouvelles rames de TGV sur l'axe très fréquenté Paris-Lyon-Marseille, après un retard de deux ans dû à des problèmes de livraison de la part du constructeur Alstom. Alors que la SNCF avait initialement prévu une mise en service pour 2023, des contretemps supplémentaires ont prolongé l'attente, suscitant impatience et interrogations.
Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, a confirmé que le retard résultait du nombre insuffisant de rames livrées, précisant que seule une poignée de trains sont actuellement en phase de test. Toutefois, six rames devraient être prêtes pour le mois de mai, permettant le lancement de quatre trains en circulation commerciale dès le début de juillet.
Le TGV M, comme il est surnommé, se distingue par sa modularité, permettant d'ajuster le nombre de voitures selon le flux de passagers, ainsi que par sa capacité accrue de transport, supérieure de 20 % à celle des TGV traditionnels. Selon M. Fanichet, ces innovations rendent le train "révolutionnaire" et adaptatif aux besoins des voyageurs d'aujourd'hui.
Cette entrée en service arrive à un moment critique alors que Trenitalia, l'opérateur italien, intensifie sa présence sur le marché en augmentant le nombre de liaisons entre Paris et Lyon. À partir du 14 décembre, Trenitalia proposera 14 allers-retours quotidiens, en mettant l'accent sur des services haut de gamme pour les voyageurs d'affaires, tandis que la SNCF espère maintenir sa clientèle avec le TGV M.
Frédéric Wiscart, président d'Alstom France, a également confirmé la disponibilité des rames, tout en soulignant que le calendrier de mise en service doit tenir compte des délais d'examen des dossiers d'homologation. "Nous livrerons progressivement les rames jusqu'à la fin juin", a-t-il expliqué, ce qui devrait permettre à la SNCF de maintenir un niveau de service concurrentiel.
Tout en reconnaissant les défis liés à la disponibilité des nouveaux trains, François Guénard, expert en transport ferroviaire, a noté que la demande croissante pour plus de services ferroviaires ne cesse d'accroître la "tension" dans le secteur. Le PDG de la SNCF, Jean Castex, prévoit une réunion en janvier avec le dirigeant d'Alstom pour clarifier l'état des commandes en cours.
En définitive, avec le TGV M, la SNCF espère proposer une alternative attractive face à la concurrence italienne, tout en redynamisant le paysage ferroviaire français. Les utilisateurs peuvent donc s'attendre à des trajets plus confortables et efficaces, renforçant ainsi l'image du train comme un mode de transport de choix dans l'Hexagone.







