Dans un contexte de conflit persistant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a montré son ouverture à organiser des élections présidentielles, mais a souligné que cela dépendait de l'obtention de garanties de sécurité de la part de ses alliés internationaux. Cette déclaration a été faite le 9 décembre, en réponse à des critiques formulées par Donald Trump dans une interview pour Politico.
Trump a affirmé que l'Ukraine, ayant perdu une grande partie de son territoire, devait procéder à des élections, accusant le gouvernement de Kiev de profiter des circonstances de guerre pour les éviter. En réaction, Zelensky a confirmé : "Je suis prêt pour des élections", tout en insistant sur la nécessité d'une sécurité renforcée.
Le président ukrainien a ensuite lancé un appel à l'aide, déclarant : "Je demande maintenant, je le déclare ouvertement, aux États-Unis de m'aider, éventuellement avec les collègues européens, à garantir la sécurité pour la tenue d'élections". Actuellement, la loi martiale en Ukraine, mise en place depuis le début de l'invasion russe en février 2022, interdit la tenue de scrutins.
Les bombardements russes continuent d'affecter l'ensemble du territoire ukrainien, et des centaines de milliers d'Ukrainiens se battent au front. Selon le site d'information Le Monde, Zelensky a indiqué que des efforts étaient en cours pour préparer des propositions visant à amender les législations en matière d'élections, spécifiquement en période de loi martiale.
Les opinions d'experts s'accordent à dire que, même si des élections sont envisageables, la situation sécuritaire demeure volatile. Pour le politologue ukrainien Taras Kuzio, une élection sans garanties adéquates pourrait non seulement compromettre la légitimité du scrutin, mais également exposer les votants à de réelles menaces. Ainsi, le débat sur la possibilité d'un scrutin en temps de guerre renvoie à des questions essentielles sur la démocratie et la sécurité nationale dans le pays.







