Dans une interview marquante accordée au site Politico, Donald Trump a dénoncé ce qu'il considère comme la déliquescence de l'Europe, pointant du doigt des dirigeants qu'il qualifie de "stupides" et une politique migratoire trop soumise au politiquement correct.
Le président américain a affirmé : "La plupart des nations européennes se délabrent", reflétant ainsi une vision alarmiste sur l'avenir du continent. Cette déclaration s'inscrit dans le cadre de la publication récente de sa "Stratégie de sécurité nationale", qui évoque un "effacement civilisationnel" de l'Europe en lien avec l'immigration de masse. Ce discours rappelle des théories controversées, notamment celles liées au "grand remplacement", qui suscitent des débats au sein de la société française.
Trump déclare n'avoir "pas de véritable ennemi" parmi les dirigeants de l'Union européenne, pourtant, ses propos n'épargnent pas certaines personnalités. "Ils veulent être politiquement corrects, et c'est ce qui les affaiblit", a-t-il ajouté, retenant un des éléments clés du discours politique de son mandat.
En se penchant sur des villes emblématiques comme Paris et Londres, il n'a pas hésité à critiquer leurs dirigeants. "J'adorais Paris, mais ce n'est plus le même endroit", a-t-il souligné. Au sujet de Londres, il a qualifié le maire Sadiq Khan de "horrible, vicieux, dégoûtant", une opinion qui fait écho aux tensions croissantes qu'il avait déjà avec Khan, qualifiant ce dernier de "raciste et sexiste".
Sur la question de l'immigration, Trump a élargi son discours en mentionnant que les immigrés arrivent de diverses régions, allant au-delà du Moyen-Orient, incluant même des prisons africaines. Ces observations sont partagées par des experts comme Jean-Claude Juncker, ancien président de la Commission européenne, qui a alerté sur les défis liés à la migration non régulée en Europe.
Trump a également utilisé le terme "papa" pour décrire son rôle auprès des dirigeants européens, se moquant de leur dépendance à la protection militaire américaine, un sujet de mécontentement croissant dans les relations transatlantiques.
Les tensions sont également palpables dans le cadre du conflit ukrainien. Trump a exprimé ses doutes sur l'efficacité des dirigeants ukrainiens, appelant à des élections dans ce pays en guerre, un appel qui a suscité l'ire de nombreux observateurs. Il a déclaré que les Ukrainiens méritent le droit de choisir, insinuant que Kiev utilise la guerre pour esquiver le processus démocratique.
Cette critique acerbe de l'Europe par Trump, dont les relations avec certaines personnalités comme Volodymyr Zelensky connaissent des hauts et des bas, ne manquera pas d'alimenter les débats politiques, tant aux États-Unis qu'en Europe. Les réactions à ces déclarations continuent de se faire entendre, alors que les leaders européens tentent de naviguer dans les eaux tumultueuses de l'immigration et de la sécurité internationale.







