Le Japon a été frappé lundi dernier par un séisme d'une magnitude de 7,6, dont l'épicentre était situé au large de Misawa, sur la côte Pacifique. Ce tremblement de terre a causé des blessures à au moins 30 personnes, dont un blessé grave sur l'île d'Hokkaido, la partie la plus au nord de l'archipel.
L'Institut géologique américain (USGS) a reporté que le séisme a eu lieu à 23h15 (15h15 à Paris) à une profondeur de 44 kilomètres. En conséquence, l'Agence météorologique japonaise (JMA) a émis des alertes de tsunami, mettant en garde contre des vagues atteignant jusqu'à 3 mètres. À Sapporo, la principale ville d'Hokkaido, le sol a tremblé violemment pendant environ 30 secondes, provoquant une panique parmi les habitants, comme l'a rapporté un journaliste de l'Agence France-Presse.
Des images diffusées en direct ont révélé des routes jonchées de débris, tandis que des instants après le séisme, plusieurs résidences et commerces se retrouvaient sans électricité. La compagnie Tohoku Electric Power a rassuré en affirmant qu'aucune anomalie n'avait été signalée dans les centrales nucléaires à proximité, dont celles d'Higashidori et d'Onagawa.
Environ 2 700 foyers ont été affectés par des coupures d'électricité, et plusieurs incendies ont été déclarés dans la région. Malgré les alertes de tsunami, qui ont suscité l'évacuation de près de 28 000 personnes, la JMA a ensuite confirmé que les vagues n'avaient pas dépassé des hauteurs critiques, avec des pics de 70 centimètres au maximum.
Le récit de ce tremblement de terre fait écho à celui du désastre de 2011, au cours duquel un séisme dévastateur de magnitude 9 a déclenché un tsunami, causant la mort de plus de 18 500 personnes et provoquant la catastrophe nucléaire de Fukushima, un traumatisme collectif toujours présent dans les mémoires.
Comme l'explique le sismologue Pierre Thomas, « la région du Japon est continuellement en alerte en raison de son emplacement sur la ceinture de feu du Pacifique, où les plaques tectoniques se rencontrent, rendant le pays très vulnérable à l'activité sismique. » Avec environ 1 500 tremblements de terre enregistrés chaque année, le Japon continue de renforcer ses infrastructures et ses protocoles d'urgence pour minimiser les impacts futurs.
Alors que la situation évolue, les autorités locales incitent la population à rester vigilante face à la possibilité de répliques dans les jours à venir.







