Le 8 décembre, un groupe de huit pays européens, dirigé par la France, a adressé une lettre à la Commission européenne afin de renforcer la lutte contre les plateformes d'e-commerce jugées dangereuses, comme Shein. À travers cette missive, les États demandent une mobilisation collective face aux « risques systémiques » qu'entraînent ces sites.
« Nous exhortons la Commission à intervenir résolument sur la question de la concurrence déloyale des plateformes basées en dehors de l'UE », ont déclaré les États signataires, parmi lesquels figurent l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, la Hongrie et la Pologne. Ces déclarations soulignent l'urgence d'un cadre réglementaire adapté pour protéger les consommateurs et les entreprises.
Serge Papin, ministre français du commerce, a souligné l'importance d'une enquête approfondie sur Shein, ajoutant que des mesures temporaires pourraient être nécessaires pour atténuer les risques associés à ces grandes plateformes. Cela fait partie d'une dynamique plus large où la France a déjà tenté de suspendre Shein après la découverte de produits pouvant être considérés comme nuisibles, notamment des poupées à caractère sexuel.
La justice devra trancher sur cette demande le 19 décembre, alors que la France mise sur une coopération accrue au niveau européen. Selon une analyse du quotidien Le Monde, l'enjeu dépasse le simple commerce et touche à des problématiques d'éthique et de sécurité des consommateurs, nécessitant une approche concertée.
Les signataires de la lettre réclament également l'application de réglementations existantes, telles que le Règlement sur les services numériques (DSA), ainsi que des contrôles renforcés de la part des autorités douanières. Cette nécessité de vigilance face à la montée de l'e-commerce est également partagée par divers experts, qui appellent à une vigilance accrue dans ce secteur en pleine expansion.
L’un des points centraux abordé est la mise en place d'une taxe européenne sur les petites importations, une mesure déjà envisagée par des pays comme la France. La suppression de l’exonération des droits de douane sur de tels envois a été récemment validée par les ministres des Finances de l'UE et pourrait entrer en vigueur dès le premier trimestre 2026.
Alors que la bataille pour une réglementation efficace des plateformes d'e-commerce se poursuit, cette coalition de pays européens représente un pas décisif vers une action concertée pour faire face aux défis contemporains liés à la globalisation du commerce en ligne.







