Après neuf mois de restauration, la célèbre statue de Notre-Dame de la Garde, affectionnée par les Marseillais, a retrouvé son éclat. Ce monument, qui surplombe la ville depuis son sommet à 220 mètres d’altitude, a été le point de ralliement d'une procession émotive en début de semaine. Cette célébration a débuté à l'abbaye de Saint Victor, un autre trésor religieux de Marseille, où le cardinal Jean-Marc Aveline a mis en avant l'attachement des habitants à cette figure emblématique.
Au cours de cette cérémonie, le cardinal a affirmé que la Bonne Mère « fait partie de la famille des Marseillais ». Il a ajouté que, quelle que soit leur croyance, les habitants éprouvent une connexion particulière avec elle, confiant souvent leurs peines et espoirs. La restauration a nécessité l'application de 40 000 feuilles d’or sur la statue de 10 tonnes, témoignant de la valeur symbolique qu'elle représente pour la ville.
Les festivités, qui ont revêtu un caractère exceptionnel, se sont conclues par un spectacle lumineux orchestré par le DJ Michael Canitrot, déjà connu pour ses performances mémorables lors d'événements marquants tels que la réouverture de la cathédrale Notre-Dame à Paris.
Le projet a coûté environ 2,8 millions d'euros, financé par des dons citoyens et des entreprises locales, illustrant ainsi la solidarité marseillaise. En effet, plus de 40 000 contributeurs ont manifesté leur générosité pour raviver cet emblème cher au cœur de la cité phocéenne. Des figures locales comme Bernard Combelles, cadre chez CMA CGM, rappellent que cette statue est indissociable de l’identité marseillaise, renforçant l’idée que « sans la Bonne Mère, cette ville pourrait se perdre ».
Pour Froidefond, un expert en patrimoine, la renaissance de Notre-Dame de la Garde symbolise également l'importance culturelle et religieuse de la ville. « C'est un espace de recueillement, mais aussi un lieu où se croisent les histoires personnelles et collectives des Marseillais », a-t-il déclaré. Cette vision partagée par de nombreux résidents témoigne de l'universalité des sentiments associés à la Bonne Mère, qui continue de briller par sa présence emblématique.







