Jim Skea rappelle la nécessité d'agir face au changement climatique
Du 1er au 5 décembre 2025, la France a accueilli plus de 600 membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). « Sans aucun doute, l’activité humaine est responsable du changement climatique actuel », insiste Jim Skea, le président du Giec, confirmant une vérité scientifique irréfutable.
Le professeur écossais a récemment exprimé ses préoccupations concernant l'élévation de la température mondiale, affirmant qu'il est « presque inévitable » que le monde dépasse le seuil de 1,5 °C à court terme. Dans ce contexte, il appelle à des actions rapides et significatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« Pour contenir le réchauffement à 1,5 °C, il est impératif d'agir. Nous devons entreprendre des réductions importantes des émissions liées à l’énergie et à l'utilisation des terres, tout en explorant des méthodes pour extraire le CO2 de l'atmosphère », ajoute-t-il, soulignant le manque de connaissances sur ce sujet essentiel.
La France a récemment réaffirmé son soutien au Giec, un geste jugé crucial par Skea. « Ce soutien du gouvernement français, provenant de plusieurs ministres, est un signal fort qui donne beaucoup de confiance aux scientifiques. Cela les incite à poursuivre leurs recherches avec enthousiasme », précise-t-il.
Lutte contre la désinformation
Face à la désinformation ambiante, notamment de figures politiques comme Donald Trump, qui qualifient le changement climatique de canular, Skea insiste sur l'importance de communiquer la science de manière claire et accessible. « Nous devons réaffirmer que les humains sont à l'origine du changement climatique. Cela passe par une communication transparente et soutenue par des données fiables », explique-t-il.
Bien que le gouvernement américain ait diminué son soutien au Giec, Skea souligne la présence continue des scientifiques américains, financés par des organisations caritatives. « Lors de notre dernière réunion, près de cinquante auteurs américains étaient présents, ce qui témoigne de l'importance de leur contribution », indique-t-il.
Alors que de nombreux pays souhaitent un rapport du Giec avant la COP33 en Inde, Skea rappelle que le calendrier doit également respecter les délais nécessaires pour fournir une évaluation rigoureuse. « La clé est de trouver un équilibre entre rapidité et qualité de la recherche », conclut-il.
« Restez à l'écoute pour nos prochaines publications dans environ trois ans ! », s'exclame Jim Skea, les yeux rivés sur les nouvelles perspectives de recherche qui se dessinent, notamment la possibilité de limiter le réchauffement à 1,5 °C sur le long terme.







