Dans une récente interview accordée à La Tribune Dimanche, Marine Le Pen, figure emblématique du Rassemblement national (RN), a déclaré que son dauphin, Jordan Bardella, "peut gagner à ma place" l'élection présidentielle. À seulement 30 ans, Bardella a su faire face à une campagne de diffamation, et Le Pen lui accorde sa pleine confiance, soulignant sa vaste expérience militante.
Elle a ajouté : "J'ai deux millions de fois plus confiance dans la jeunesse de Jordan, qui est engagé politiquement depuis quinze ans, que dans celle d'Emmanuel Macron". Le Pen, actuelle présidente des députés RN, s'est exprimée sur l'importance de continuer à se battre pour les idées du parti, même dans un contexte judiciaire difficile. En effet, elle sera jugée en appel entre le 13 janvier et le 12 février concernant une affaire d'assistance parlementaire européenne, où elle a déjà été condamnée à quatre ans d'emprisonnement, dont deux ferme.
Elle a commenté la part de risque à être une figure politique aujourd'hui, déclarant : "Il fut un temps où on pouvait prendre une balle. Aujourd'hui, on prend une balle judiciaire." Le Pen a aussi critiqué la gestion d'Emmanuel Macron, le qualifiant d'irrationnel, et a évoqué une rupture entre le président et le peuple français, arguant que ce dernier devrait convoquer des élections anticipées.
Sur d'autres sujets, elle a déclaré que la situation politique actuelle était chaotique et que le gouvernement dépendait indûment du Parti socialiste. Elle a ainsi appelé à un vote urgent et envisage une saisie devant le Conseil constitutionnel si la dissolution de l'Assemblée venait à être envisagée.
Ces déclarations, teintées d'une certaine préoccupation quant à son avenir politique, soulignent la volonté de Marine Le Pen de maintenir le cap et de préparer la relève avec Jordan Bardella, qui semble bien placé pour incarner le futur du Rassemblement national.







