La nouvelle de la mort de Brigitte Bardot, survenue le 28 décembre, a suscité de vives réactions principalement du côté de la droite extrême. Leurs hommages mettent en lumière sa double identité : celle d'une fervente défenseuse de la cause animale et celle d'une militante aux propos parfois controversés, souvent associés à la haine raciale.
Des figures politiques comme le président de la République et Jordan Bardella du Rassemblement National ont exprimé leur admiration, évoquant Bardot comme une « légende du siècle » et une « ardente patriote ». En revanche, la gauche semble hésiter à rendre hommage à cette icône historique, qui a récemment évolué vers des positions plus radicales. Dans une société où les enjeux identitaires et environnementaux s'entremêlent, Bardot incarne à la fois un passé glorieux et un présent controversé.
« Marine Le Pen, je l’aime beaucoup »
Brigitte Bardot, qui a souvent loué Marine Le Pen comme « une femme exceptionnelle », a également décrit Jean-Marie Le Pen comme « un homme charmant ». Ses déclarations dans son livre Initiales B.B. ont témoigné de son alignement avec certaines idées du Front National, en particulier sur la question de l'immigration. Ses propos et soutiens politiques, dont un appel en 2012 à voter pour Marine Le Pen, montrent une continuité dans son engagement envers des causes souvent jugées polémiques.
Elle a exprimé son mécontentement face à ce qu'elle percevait comme une « invasion » et s'est déclarée « contre le vivre ensemble », y voyant une menace pour l'identité française. Ce discours a renforcé son image de figure emblématique de l'extrême droite, soulevant des reproches quant à ses idées souvent xénophobes.
Condamnation pour incitation à la haine
Bardot a été condamnée à plusieurs reprises entre 1997 et 2008 pour des commentaires jugés islamophobes. Dans une interview accordée au Figaro, elle affirmait favoriser le « retour aux frontières » et critiquait l'immigration, des positions qui lui ont valu l'examen attentif des médias et de la justice. En 2021, elle a été à nouveau condamnée pour des propos sur les Réunionnais, qu'elle a qualifiés de « dégénérés ».
Ce parcours a fait de Bardot une figure qui divise non seulement le milieu politique, mais aussi le monde artistique, où elle semble avoir perdu une grande part du soutien dont elle jouissait autrefois. Les critiques de son ressenti identitaire se heurtent à ceux qui souhaitent voir sa contribution à la cause animale valorisée. En début 2022, le sociologue Sylvain Crépon notait que « la référence à Bardot est faite dans une perspective identitaire », offrant un tremplin stratégique au Rassemblement National auprès d'une population souvent sceptique face aux artistes.
Alors que le débat sur l'immigration et l'identité nationale en France perdure, le parcours de Brigitte Bardot continue de soulever des passions et des controverses, témoignant d'une lutte identitaire enracinée au cœur du pays.







