Le 4 décembre 2025, à Washington, Donald Trump, aux côtés des présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, a officialisé un accord de paix tant attendu. Malgré des combats persistants sur le terrain, cet événement est présenté par Trump comme un "grand miracle". Les deux dirigeants africains, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, ont cependant affiché une réserve palpable lors de la signature, en évitant tout geste de courtoisie.
Selon Vincent Souriau, correspondant de RFI aux États-Unis, Tshisekedi et Kagame sont arrivés à la Maison Blanche séparément, avant de participer à une cérémonie à l'Institut des États-Unis pour la Paix, récemment rebaptisé en l'honneur de Trump. Cette initiative, que certains analystes estiment être le fruit d'une intense pression américaine, pourrait redéfinir les relations dans la région.
Paul Kagame a déclaré que la mise en œuvre des accords pourrait comporter "des hauts et des bas", tandis que Félix Tshisekedi a évoqué "le début d'un nouveau chemin", accentuant la difficulté des défis à venir. Au-delà des considérations politiques, Trump a promis des bénéfices économiques majeurs pour les États-Unis grâce à cet accord, notamment l’accès pour les entreprises américaines aux ressources minières congolaises.
Reagan Miviri, chercheur à l'institut Ebuteli, souligne que cet événement peut être moins une fin qu'un nouveau commencement : "L'essentiel pourrait résider dans la formalisation d'un engagement plus que dans les détails de l'accord." L'accord, qui vise à confirmer des engagements déjà pris en juin, sera scruté avec attention par les médias internationaux et les acteurs régionaux.
Cette rencontre historique, bien que teintée d'incertitudes, offre une lueur d'espoir pour une paix durable dans une région marquée par des décennies de conflits, comme le note également Le Monde. Les discussions à huis clos entre les chefs d'État et Trump pourraient mener à des changements significatifs, mais beaucoup restent sceptiques sur la mise en œuvre effective des accords.
