Les compagnies aériennes Copa Airlines et Wingo, originaires de Panama, ont décidé de suspendre leurs opérations vers le Venezuela pour une courte période. Cette décision a été annoncée le 3 décembre 2025, suite aux recommandations des États-Unis concernant l'activité militaire croissante dans la région. Plusieurs autres compagnies suivent ce mouvement, jetant un voile d'incertitude sur le transport aérien dans ce pays troublé.
Dans leurs communiqués, Copa Airlines et Wingo ont indiqué que des « interruptions intermittentes des signaux de navigation » avaient été signalées par leurs pilotes. Pour assurer la sécurité de leurs passagers, elles ont opté pour une « décision préventive de suspendre temporairement les vols vers et depuis Caracas » pour les 4 et 5 décembre. Ces entreprises ont exprimé leur intention de réévaluer la situation dans les prochaines 24 heures.
De son côté, l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) des États-Unis a émis un avertissement le 21 novembre, appelant à « une extrême prudence » pour les aéronefs opérant dans l'espace aérien vénézuélien, citant une « détérioration de la situation sécuritaire et une intensification de l'activité militaire ».
Des militaires américains ont été déployés en mer des Caraïbes suite à des accusations de narcotrafic visant le gouvernement vénézuélien. Ces actions sont justifiées par le président américain, Donald Trump, qui accorde à ces opérations un objectif sécuritaire. Cependant, Caracas rejette ces allégations, les qualifiant de tentatives de renversement du gouvernement pour s'emparer de ses ressources pétrolières.
Ce climat de méfiance a poussé plusieurs compagnies aériennes à suspendre leurs opérations avec le Venezuela, engendrant des conséquences dramatiques pour les voyageurs. En réponse, le gouvernement vénézuélien a retiré des concessions à certaines de ces compagnies, les accusant de « terrorisme ».
À noter, parmi les premières compagnies à mettre en pause leurs opérations, on retrouve Iberia, Air Europa, TAP, Avianca, GOL, Latam, et Turkish Airlines. Cette situation témoigne d'une instabilité exacerbée dans la région, préoccupant non seulement les voyageurs mais aussi les experts en aviation et en relations internationales.
Yván Gil, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, a défendu la souveraineté de son pays en affirmant que, « les opérations aériennes fonctionnent normalement », tout en soulignant la capacité du Venezuela à gérer son espace aérien. Ce discours vise à apaiser les craintes tant nationales qu'internationales.







