Ce jeudi, la justice a prononcé la liquidation judiciaire de Brandt, un acteur centenaire de l'électroménager français. Cette décision, prise par le tribunal de Nanterre, représente un coup dur pour l'industrie nationale, entraînant la suppression de 700 emplois. Cela a suscité une réaction vive de la part de François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, qui a décrit la situation comme un "traumatisme" pour les travailleurs affectés.
Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, a connu des difficultés croissantes, notamment après son placement en redressement judiciaire. Un projet de société coopérative et participative (Scop), soutenu par le groupe Revive, avait été avancé dans l'espoir de sauver 370 emplois, mais il n'a pas été jugé suffisamment solide par la justice.
Cette offre de dernière minute avait pourtant reçu le soutien d'une partie significative des employés et des pouvoirs publics locaux, avec un engagement financier supérieur à 20 millions d'euros, incluant des promesses d'aide de l'État et de la région. Toutefois, le tribunal a conclu que cela n'était pas suffisant pour relancer l'activité de ses deux usines, situées près d'Orléans et à Vendôme.
Les experts estiment qu'au moins 25 millions d'euros étaient nécessaires pour redémarrer les opérations, soulignant ainsi l'ampleur des défis rencontrés par Brandt. Selon Le Monde, ce cas illustre les difficultés qui frappent l'hexagone dans le secteur industriel, exacerbées par une concurrence internationale accrue et des changements de consommation.
La fermeture de Brandt laisse en suspens l'avenir de ses deux sites de production, ainsi qu'un centre de service après-vente à Saint-Ouen-L'Aumône, augmentant les craintes sur la viabilité des emplois manufacturiers en France. Cette situation soulève des questions cruciales sur la nécessaire réindustrialisation du pays et le soutien à apporter à ses entreprises historiques.







