Google a lancé mercredi une initiative pour tester des résumés d'articles de presse générés par intelligence artificielle, s'inscrivant ainsi dans un partenariat rémunéré avec plusieurs médias. Cette démarche vise à répondre aux critiques concernant l'utilisation excessive de contenus journalistiques pour alimenter son moteur de recherche.
Ce leader mondial de la recherche en ligne a établi un nouveau programme de partenariat avec des médias tels que le magazine allemand Der Spiegel, le quotidien espagnol El País et le britannique The Guardian, ainsi que le Washington Post. L’objectif de ce programme est clair : explorer les moyens par lesquels l'IA peut aider à accroître l'engagement des auditeurs et à générer plus d'abonnés.
Dans le cadre de ces tests, Google Actualités proposera des résumés d'articles issus des médias partenaires pour offrir davantage de contexte aux utilisateurs avant qu'ils ne cliquent sur les liens. De plus, ces résumés seront accessibles en format audio. Selon un rapport du Figaro, ces initiatives pourraient renforcer la relation entre Google et les médias traditionnels, souvent écartés des bénéfices générés par la publicité en ligne.
Google prévoit également d'étendre ses collaborations avec d'autres agences de presse, au-delà de l'Associated Press, en incluant des acteurs comme l'indonésienne Antara et la sud-coréenne Yonhap, pour incorporer des informations en temps réel dans son modèle d’IA, Gemini.
En parallèle, la compagnie a annoncé qu'elle étendait la fonctionnalité “sources préférées” à l'échelle mondiale, permettant aux utilisateurs de prioriser les médias d’information dans leurs résultats de recherche. Cette option sera d’abord accessible aux anglophones, suivis d’autres langues à partir de 2026.
Pour les utilisateurs abonnés à des médias, Google promet de mieux mettre en avant les liens vers leurs articles, que ce soit dans l’application Gemini ou dans les réponses générées par l’IA. Cependant, cette présentation, qui devrait transformer les résultats de recherche traditionnels en textes rédigés par l’IA, n’est pas encore disponible en France. Cette limitation est due aux tensions persistantes concernant la rémunération équitable des médias, un sujet délicat encore débattu au sein de l'Union Européenne.
Enfin, Google assure qu'avec cette nouvelle approche, le mode IA affichera plus de liens visibles et pertinents dans ses réponses, enrichissant ainsi l'expérience d'information des utilisateurs. L'avenir de cette initiative pourrait marquer un tournant significatif dans la façon dont les médias interagissent avec les grandes plateformes numériques.
